Développeurs, comptables, commerciaux… Ces métiers qui recrutent des cadres en 2023

2022 a été une année historiquement forte pour le recrutement. Et 2023 devrait poursuivre sur les mêmes bases, selon le baromètre trimestriel de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publié ce jeudi, qui se base sur les offres d’emplois publiées sur son site mois de décembre dernier. Les entreprises continuent donc de « chasser le cadre ». Et certains métiers sont particulièrement visés : « Sur les 444 métiers que nous analysons, 16 d’entre eux occupent 30 % des recrutements. »

Les métiers de l’informatique toujours plus recherchés

Sans surprise et comme en 2022, les cadres les plus prisés seront les développeurs informatiques avec 31.258 offres enregistrées, c’est 5 % de plus qu’en 2022. Le secteur informatique est parmi les plus prisés puisque d’autres métiers trustent les premières places. Les chefs de projet informatique sont à la quatrième place des recrutements, avec 10.988 offres (+ 17 %), suivi d’assez près par les ingénieurs en études et développement informatiques (8.730, + 6 %) et les ingénieurs système (6.308, + 15 %).

Ces métiers de l’informatique bénéficient de l’importance toujours plus grande de ces domaines dans l’économie et de l’essor de la cybersécurité. C’est aussi le cas des « Data analystes » qui, si le nombre d’offres est plus modeste (1.345), est l’un des plus dynamiques (+ 40 % par rapport à l’année dernière). Un métier qui devrait continuer à se développer. A noter que 30 à 40 % de ces offres, en fonction des métiers, sont concentrées sur l’Île-de-France.

La comptabilité, mal-aimée mais nécessaire

Plus traditionnelles, les fonctions de comptabilité et de ressources humaines sont aussi très prisées. « L’importance toujours plus grande dans l’entreprise corrélée à une perte de popularité de certains métiers crée un véritable appel d’air », commente Sébastien Thernisien, responsable du pôle valorisation de données de l’Apec.

Ce n’est donc pas une surprise de retrouver le poste de comptable à la deuxième place des métiers qui recrutent le plus, avec 22.927 offres. Un peu moins pourvu en offres (9.291), le métier de contrôleur de gestion pourrait le rattraper, puisqu’il connaît une des plus fortes dynamiques de l’année, avec 38 % d’offres supplémentaires par rapport à l’année dernière.

Les gestionnaires de paie sont également courtisés par les entreprises. A la croisée des chemins avec les ressources humaines, ils participent au dynamisme du secteur puisque les chargés de recrutement ont la particularité de faire partie des postes les plus recherchés mais aussi de connaître une très forte progression (+ 46 % par rapport à 2022). « C’est à voir en corrélation avec les difficultés de recrutement que connaissent les entreprises depuis plusieurs mois », explique Sébastien Thernisien.

La vente reste le nerf de la guerre

Qu’elles proposent des produits ou des services, les entreprises n’oublient pas que le nerf de la guerre reste la vente. C’est pourquoi les fonctions commerciales sont, comme toujours, parmi les plus recherchées. Chargés d’affaires (15.343 offres), commerciaux (11.445), business developers (7.079) et technico-commerciaux (6.453) font tous partie des cibles privilégiées.

L’Apec insiste également sur l’importance de la réémergence des métiers de l’industrie (+10 % entre le quatrième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2022), mais avec des inégalités selon les secteurs : « les opportunités d’emploi de cadre ont nettement progressé dans l’industrie automobile et aéronautique (+ 42 %), tandis qu’elles ont reculé dans l’agroalimentaire (- 9 %). » Le métier d’ingénieur industrialisation est celui qui connaît la plus forte progression de recherche (+70 % en un an), suivi de près par les acheteurs industriels (+ 60 %).

Parmi les autres métiers émergents, on peut noter celui de d’ingénieur en efficacité énergétique (1.171 offres, + 50 %), symbole de « la montée de l’économie verte », selon Sébastien Thernisien, et la progression des métiers de la santé, infirmiers (1.446 offres, +50 %) et psychologues (1.512, +40 %), conséquences de la crise sanitaire et des conditions de travail que connaissent ces secteurs.