VoteL’Assemblée nationale adopte la suppression des régimes spéciaux

Reforme des retraites : L’Assemblée nationale adopte la suppression des régimes spéciaux

VoteVendredi, cette mesure, prévue dans l’article premier de la réforme des retraites, a recueilli 181 voix pour et 163 contre
L'Assemblée a voté vendredi l'extinction progressive de la plupart des régimes spéciaux, prévue dans l'article premier de la réforme des retraites.
L'Assemblée a voté vendredi l'extinction progressive de la plupart des régimes spéciaux, prévue dans l'article premier de la réforme des retraites. - Jacques Witt/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Comme le souhaitait le gouvernement d’Élisabeth Borne, l’Assemblée nationale a adopté le texte de suppression progressive de la plupart des régimes spéciaux. Vendredi, cette mesure, prévue dans l’article premier de la réforme des retraites, a recueilli 181 voix pour et 163 contre. Cette annonce marque l’adoption de la première mesure du projet contesté du gouvernement, dont l’examen avance au ralenti depuis son coup d’envoi lundi dans l’hémicycle.

Accompagnés de leurs centaines d’amendements, ce qui leur vaudra d’être accusés notamment par le camp présidentiel et le RN d’obstruction parlementaire, les députés de la Nupes ont défendu, sans succès, le maintien des différents régimes visés. Ainsi devront disparaître les régimes de la RATP, des industries électriques et gazières (IEG), de la Banque de France ou des clercs et employés de notaire.

« Vos amendements sont inutiles »

La rapporteure Renaissance du texte, Stéphanie Rist, a défendu une mesure « d’équité ». « Pourquoi est-ce qu’on veut supprimer les régimes spéciaux ? Parce qu’ils coûtent 1,8 milliard d’euros aux Français tous les ans », a lancé aux oppositions le député Renaissance Sylvain Maillard.

« Pourquoi ne touchez-vous pas au régime spécial des sénateurs ? Parce que vous avez besoin de la droite du Sénat pour faire passer cette réforme », a rétorqué l’Insoumis Antoine Léaument, qualifiant les macronistes de « gros hypocrites ». « Demain, nous serons dans la rue, le poing levé, nous allons vous combattre », a assuré sa collègue Rachel Keke.



Taxant la Nupes de faire de l’obstruction, le ministre du Travail Olivier Dussopt a soutenu que « [leurs] amendements ne servent à rien », avant de faire référence au tweet polémique la veille de l’Insoumis Thomas Portes, où ce dernier se met en scène le pied sur un ballon à l’effigie du ministre du Travail. « Qu’est-ce que vous voulez, vous voulez recommencer, vous voulez ma tête comme votre collègue, vous voulez continuer dans la violence », a lancé le ministre, en réagissant à des invectives lors de son intervention. « Vos amendements sont inutiles, c’est de l’obstruction », a conclu Olivier Dussopt. « Vous êtes inutiles, complètement à côté de la plaque, vous êtes les idiots utiles » du gouvernement, a aussi lancé le député RN Thomas Ménagé.