Réforme des retraites : Olivier Dussopt traité « d’imposteur » et « d’assassin » par un député LFI dans l’hémicycle
débat houleux•Lors d’une séance de questions au gouvernement, lundi, le député insoumis Aurélien Saintoul invectivé le ministre du Travail, provoquant une vive réaction des députés de la majorité. Le parlementaire a ensuite présenté des « excuses publiques »20 Minutes avec AFP
Le député LFI Aurélien Saintoul a accusé lundi le ministre du Travail Olivier Dussopt d’être un « imposteur » et un « assassin », provoquant aussitôt une suspension de séance à l’Assemblée lors de débats déjà houleux sur les retraites
Aurélien Saintoul a reproché au ministre d’avoir « menti » sur le nombre de morts au travail, en le taxant également de « félonie ».
En début de séance, Olivier Dussopt avait déclaré qu’il y a « 650 décès par an au travail, un chiffre relativement stable. Chaque mort est un mort de trop ». Aurélien Saintoul l’a interpellé plus tard en l’accusant de mentir, en mentionnant des chiffres en augmentation, avec « 150 veufs et orphelins » en plus. Des cris ont retenti et Olivier Dussopt a quitté l’hémicycle durant la suspension, a constaté l’AFP.
Le député LFI présente ses excuses, Dussopt « ne pardonne pas »
« Il est inacceptable, inenvisageable que l’on continue dans cette escalade verbale. On ne peut en aucun cas traiter le ministre Olivier Dussopt d’assassin dans l’enceinte de cet hémicycle », a dénoncé la présidente des députés Renaissance Aurore Bergé, qui veut des « excuses ». Plusieurs responsables d’opposition de gauche comme de droite ont demandé des excuses au député LFI.
Le député LFI Saintoul a présenté des « excuses publiques » au ministre du Travail. « J’ai toujours considéré que la violence, qu’elle soit physique, verbale, symbolique, n’avait aucune place dans la vie politique (…). J’entends vos excuses, elles ont le mérite d’être présentées et elles permettent au débat de se poursuivre, mais vous comprendrez qu’être traité d’assassin ne se pardonne pas », a réagi Olivier Dussopt.
Le président de séance, le RN Sébastien Chenu, a infligé au député insoumis un rappel à l’ordre avec inscription au procès verbal, soit le retrait d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.