MANIFESTATIONEn grève mardi, les blouses blanches veulent de meilleurs tarifs

Grève des médecins libéraux : Dans la rue mardi, les blouses blanches réclament de meilleurs tarifs

MANIFESTATIONLe diagnostic fait l’unanimité, des généralistes aux spécialistes, des internes aux remplaçants
Illustration d'un médecin.
Illustration d'un médecin. - Canva / Canva
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les blouses blanches voient rouge : tous les syndicats de praticiens libéraux appellent à la fermeture des cabinets médicaux et à une manifestation à Paris mardi, pour obtenir de meilleurs tarifs et bloquer une réforme qui facilite l’accès à d’autres soignants. Le diagnostic fait l’unanimité, des généralistes aux spécialistes, des internes aux remplaçants. « L’heure est cruciale pour notre profession », ont affirmé onze organisations dans un communiqué, dénonçant un « démantèlement de la médecine en France et la destruction de notre système de santé ».

Toutes appellent « à la grève ce mardi » ainsi qu’à « une manifestation unitaire à Paris », à partir de 13h00 entre le ministère de la Santé et le Sénat, où une proposition de loi sur « l’accès direct » à certains paramédicaux (infirmiers, kinés, orthophonistes) doit être examinée en fin de journée. Un texte accusé de « mettre en danger la santé » de la population « en contournant la fonction de coordination du médecin traitant ». Même l’Ordre des médecins s’en est ému, pointant le risque d’une « médecine à deux vitesses » et annonçant sa présence dans le cortège.

« Une provocation »

Les organisateurs espèrent faire mieux que leur défilé du 5 janvier, qui avait rassemblé entre 2.300 et 4.000 praticiens, après une précédente fermeture des cabinets médicaux pendant les Fêtes. Une jauge qui pourrait être dépassée, car la colère a encore enflé début février, quand l’Assurance maladie a proposé une hausse d’à peine 1,50 euro de la consultation de base - de 25 à 26,50 euros. « Une provocation » pour les syndicats, qui n’attendent pas moins de 30, voire 50 euros.

Le directeur de l’Assurance maladie, a promis d’aller « plus loin » à l’occasion de nouvelles réunions avec les syndicats cette semaine, mais les négociations censées aboutir à la fin du mois achoppent aussi sur les contreparties demandées aux médecins - pour prendre plus de patients et assurer plus de gardes les soirs et week-ends. Des exigences assumées par le ministre de la Santé, François Braun, qui dit entendre « la colère » des praticiens, « mais aussi celle des Français qui n’arrivent pas à trouver un médecin ».