FOOTBALLOn se reparle de la planification sportive de Luis Campos au PSG ?

PSG-Bayern : « On a une équipe très affaiblie »… On se reparle de la planification sportive de Luis Campos ?

FOOTBALLChristophe Galtier a déploré une équipe en lambeaux après la défaite en 8e de finale aller de C1 face au Bayern Munich (0-1)
Mais qui est donc ce numéro 28 qui ne sert à rien dans l'effectif parisien ?
Mais qui est donc ce numéro 28 qui ne sert à rien dans l'effectif parisien ? - Christophe Ena / SIPA
Julien Laloye

Julien Laloye

L'essentiel

  • Le PSG s’est incliné en 8e de finale aller de C1 face au Bayern Munich, miné par les blessures et les insuffisances de son effectif.
  • Un revers qui met directement en cause le travail de Luis Campos, et le projet sportif du club, qui dure depuis de (trop) longues années.

Au Parc des Princes,


Echange sidérant avec Christophe Galtier, qui se débat comme il peut dans le marasme ambiant du moment, toujours volontaire mais aussi paumé que ses prédécesseurs passés sur la chaise électrique parisienne. Un confrère lui fait remarquer que, comme d’habitude, son équipe a couru plus ou moins dix bornes de moins que son adversaire, et l’entraîneur parisien acquiesce sans discuter : « Le problème de volume de course, ce n’est pas nouveau, c’est un problème identifié. Mais vous ne pouvez pas changer les caractéristiques des joueurs que vous avez pour la saison en cours. »



Pas de faux-semblant, une qualité qu’il faut savoir apprécier chez le Marseillais. Alors que le PSG regarde le fair-play financier comme la dernière trouvaille du concours Lepine (« ah tiens sympa ce truc, mais ça sert à quoi ? »), son coach nous explique en gros qu’il n’a pas les moyens de bâtir l’effectif qu’il souhaiterait. Le tout après avoir passé cinq bonnes minutes à parler « d’une équipe affaiblie ». Et que Marquinhos a serré les jambes pour tenir malgré la douleur. Et que la gêne de musculaire d’Hakimi s’est réveillée. Et qu’il a fallu prendre des risques à faire rentrer Kimpembé à la mi-temps. Et que le staff « ose » espérer que groupe pourra retrouver de la fraîcheur dans trois semaines. Tout est vrai, certainement, mais ne passe-t-on pas à côté du sujet ? C’est simple, les questions nous assaillent :

» Comment Galtier peut-il, du moins dans son esprit, se retrouver si démuni qu’il choisit de faire jouer son équipe comme une lanterne rouge de L1 qui se pointe au Parc les soirs de grande marée : dix derrière, en attendant la 60e, que Kylian soit opérationnel ?

» Comment ce génie de Campos n’a pas trouvé mieux l’été dernier que d’aller chercher Carlos Soler ou Fabian Ruiz pour rallonger l’effectif, alors que même Jesé n’en voudrait pas pour son groupe de reggaeton ?

» Comment Vitinha, grande satisfaction du club depuis le début de la saison, peut-il se retrouver dépressif au bout de six mois, aspiré par une sorte de trou noir comme tant d’autres recrues avant lui ?

» Comment un club avec autant de pognon en est à se dire qu’un môme de 16 ans, aussi prometteur soit-il, doit commencer un match de Ligue des champions parce qu’il n’y a pas meilleur que lui en magasin pour une mission aussi basique que fermer son couloir au milieu de terrain ?

» Comment ce même club a pu prolonger Neymar, et s’apprête à en faire de même avec ce brave Messi, qui a lâché la rampe depuis qu’il a terminé le jeu football au Qatar ?

» Comment on continue de bâtir le projet avec les trois de devant alors que bon là on sait ça ne marche pas, les autres sont complètement inhibés, plus personne ne tente à rien avec le ballon ?

» Comment l’émir continue de faire confiance à Nasser Al-Khelaïfi, qui fracture encore un peu plus le club à chaque réorganisation : le coup de mettre Antero Henrique dans les pattes de Luis Campos alors que les deux ne peuvent pas se blairer, franchement on est où ?


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Vous me direz, c’est toujours la même histoire avec le PSG. Une révolution par an ou presque, et un club qui régresse à chaque fois, presque content de ne perdre que d’un petit but à l’aller contre une équipe guère plus fringante, qui joue en pointe avec un type dont tout le Parc se moquait quand il le voyait entrer pour dix minutes il y a 3 ou 4 ans de ça. D’ici le retour, évidemment, rien à espérer. Tout le monde semble opter pour l’union sacrée, même les supporteurs du CUP, qui ont encouragé les joueurs tout du long et les ont encore applaudi quand ils sont venus les saluer après la défaite.

Les supporteurs pour le moment solidaires

Parmi eux, tiens, Messi et Neymar, qui leur faisaient publiquement la tronche depuis qu’ils avaient été sifflés au match suivant la déconfiture de Bernabeu. Les deux stars n’avaient pas l’air de passer un moment d’exception, mais, enfin, ils ont souhaité participer à leur manière à cette réconciliation de façade, en attendant de voir ce que Munich réservera aux uns est aux autres. « Après Monaco, il y avait de la grosse colère, mais ce soir nos supporteurs ont répondu présent sur la durée du match, s’est félicité Galtier. C’était la moindre des choses que nos joueurs aillent les remercier parce qu’on aura besoin d’eux, il y a encore de belles choses à aller chercher cette saison. » Encore trois semaines et on saura s’il faut rebooter définitivement le PSG.