FOOTBALLParis évite de tout perdre avant le retour (et c’est déjà pas mal)

PSG-Bayern : Paris évite de tout perdre avant le retour (et c’est déjà pas mal)

FOOTBALLBattu d’une courte tête par les Bavarois à domicile, les joueurs parisiens devront l’emporter dans trois semaines pour voir les quarts de finale
Neymar a été bien contenu par Upamecano lors du 8e de finale aller de C1 au Parc des Princes.
Neymar a été bien contenu par Upamecano lors du 8e de finale aller de C1 au Parc des Princes.  - Christophe Ena / SIPA
Julien Laloye

Julien Laloye

Au Parc des Princes,

Etait-ce bien la peine de planter monsieur/madame ou qui vous voulez pour voir ça ? L’honnêteté commande d’écrire que non. Paris et le Bayern Munich nous ont proposé un 8e de finale aller bien fade, les hommes de Galtier évitant au moins le désastre absolu malgré une courte défaite, sur un but d’un ancien de la maison, Kingsley Coman (0-1).


Paris réinvente la Ligne Maginot (en aussi peu efficace)

Convenons-en, le PSG a joué ce match avec l’humilité d’une équipe chypriote en visite dans la capitale, trop heureuse d’avoir pu voir les danseuses du Crazy Horse et faire un selfie devant la Tour Eiffel avant le grand soir. Mais ce n’est pas pour penser à mal. On avait bien compris que dans ses dispositions actuelles, Paris n’allait pas démarrer sa soirée sabre au clair sur la chevauchée des Walkyries. Du reste, Ce 3-6-1 de castor apeuré concocté par Christophe Galtier a été irréprochable dans ses attitudes défensives, habilement manœuvré par son vieux grognard Sergio Ramos, jamais aussi à l’aise qu’avec cinq mètres de rab derrière lui maximum et un milieu de terrain collé à son caleçon au cas où. Ce bel ordonnancement a duré 50 minutes, le temps que Maestro Kimpembé rentre en fait, sans qu’on puisse établir un lien formel pour aider le travail des enquêteurs. Ensuite ? Ensuite il a fallu s’intéresser au ballon pour cause de but bavarois (52e), et c’était clairement trop demandé aux Parisiens au vu de leur confiance du moment.

Mbappé, le date qui ne s’est pas pointé

Son timide échauffement à la mi-temps avait déjà été salué comme une apparition messianique par le public du Parc. Son entrée, elle, a carrément déclenché l’hystérie (56e), les spectateurs s’agenouillant presque pour guérir leurs écrouelles au passage du roi Kylian. Malheureusement, on en est restés là, plantés sur le perron notre rose à la main, en attendant un geste en notre direction de l’être aimé pour cette soirée des amoureux. En vain. Plutôt à l’aise sur ses courses, de ce qu’on a pu en juger pour un type censé être sur le flanc pour le double de temps, le meilleur buteur parisien a tout de suite modifié le rapport de force sur un appel tranchant dans le dos de la défense allemande qui aurait sans doute fini au fond avec un Mbappé en pleine bourre plutôt qu’avec une séance et demie dans les jambes à tout casser (73e). C’était le premier tir cadré des Parisiens, ce qui vous situe le chantier : jusqu’au dernier quart d’heure on n’a même pas vu la trace d’un ballon espion dans le camp bavarois susceptible d’être abattu par la charnière tricolore Upamecano-Pavard. L’asticot a cru arracher une égalisation improbable dix minutes plus tard, avant que la VAR ne vienne interrompre l’orgasme bouillant des supporters parisiens. Cruel, pour un 14 février.


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Une qualification toujours possible

Si le savoir-faire presque charnel du PSG à se mettre tout seul dans la mouise après un match aller réussi fait toujours sourire lors des dîners mondains, il ne sera cette fois pas question de défendre quoi que ce soit en Bavière, où la qualif reste néanmoins envisageable pour Paris. Les coéquipiers d’un Neymar concerné à défaut d’être décisif le doivent autant à la nouvelle formule de la Coupe d’Europe, qui a ôté son importance aux buts à l’extérieur, qu’à la séquence brillante de Donnarumma, auteur de trois arrêts monstrueux en trois minutes aux alentours de l’heure de jeu (deux reprises de Choupo-Moting dans les six mètres, une tête de Pavard). L’Italien n’était certes pas tout net sur le seul but du match, un plat du pied pas folichon de Coman (52e), mais ça fait longtemps qu’on s’est faits à l’idée qu’avec le PSG, les ex ramenaient toujours leur bout du nez, même quand ce n’est (vraiment) pas le bon soir.