FootballFace au TFC, les mots d’Igor Tudor ont transformé l’OM

TFC - OM : Après « la pire première mi-temps de la saison », les mots d’Igor Tudor ont transformé Marseille

FootballMéconnaissable en première période dimanche à Toulouse (2-3), l'OM a réagi en deuxième période. Igor Tudor y est pour beaucoup
L'entraîneur marseillais Igor Tudor se casse la voix lors de TFC - OM, ce dimanche au Stadium de Toulouse.
L'entraîneur marseillais Igor Tudor se casse la voix lors de TFC - OM, ce dimanche au Stadium de Toulouse.  - Charly Triballeau / AFP / AFP
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • Mené 1-0 à la mi-temps, ce dimanche à Toulouse, l’OM s’est finalement imposé 2-3 et reste deuxième de Ligue 1, une semaine avant de recevoir le leader parisien.
  • Après avoir renversé la situation, les Marseillais ont salué le discours de leur entraîneur Igor Tudor à la pause.
  • Mais peu d’informations ont filtré sur ces mots qui ont changé la phase du match.

Au Stadium de Toulouse,

Les caméras de Netflix n’ont pas (encore ?) investi les vestiaires de Ligue 1 comme les coulisses de la F1 ou du tennis, en attendant celles du Tournoi des VI Nations, du Tour de France et de la Liga. On ne saura donc pas précisément quel discours a tenu Igor Tudor à la pause de ce TFC - OM (2-3), dimanche.

Mais l’entraîneur croate a réussi à transformer une formation apathique lors de « la pire première mi-temps de la saison », selon Pau Lopez, en équipe capable de renverser la situation en sept minutes (buts de Mbemba et Ünder, 57e et 59e). Et, finalement, de gagner un match bien mal embarqué, pour se caler dans les pas des quatre autres membres du top 5 (Paris, Monaco, Lens et Rennes), tous victorieux plus tôt dans cette 24e journée de L1.



« Je leur ai dit : " Si vous voulez prendre des points, il va falloir faire une très bonne deuxième mi-temps" », a indiqué devant la presse l’entraîneur du 2e de L1, cinq points derrière un PSG de nouveau attendu de pied ferme au Vélodrome dimanche prochain. Vu le gabarit du bonhomme, on n’a pas osé demander à son traducteur (en anglais) comment on disait « lapalissade » en croate.

Ounahi sorti dès la pause

On a juste tenté une relance, pour obtenir quelques détails de plus. On vous laisse juge du résultat : « Je leur ai dit la plupart des choses que je vous ai dites, que pour prendre des points contre une bonne équipe, il allait falloir faire mieux, presser davantage. Les Toulousains ont un peu baissé physiquement et nos qualités ont fait la différence. »

Le technicien a aussi sorti dès la mi-temps Azzedine Ounahi, ou plutôt le fantôme de la révélation marocaine de la dernière Coupe du monde, pour lancer une autre recrue hivernale, Ruslan Malinovskyi, dont la volée sur corner amène l’égalisation de Chancel Mbemba. Justement, le défenseur congolais s’est arrêté en zone mixte, quelques minutes après le passage furtif de son président Pablo Longoria, silencieux mais radieux : « Quand on est rentré aux vestiaires, le coach a parlé, puis notre capitaine [Valentin Rongier], puis chaque joueur », a énuméré l’arrière central.

« Il ne nous a pas engueulés »

Oui, mais quels propos a exactement tenus Tudor pour que ses joueurs renversent la table et remportent leur 9e victoire loin du Vélodrome cette saison en Ligue 1, la sixième d’affilée, ce qui fait de l’OM la meilleure équipe du championnat à l’extérieur ? A-t-il piqué certains joueurs plus que d’autres ? A-t-il parlé en anglais, en italien, en espéranto ? « Le coach a eu les bons mots à la mi-temps pour nous rebooster, tous ensemble on est ressortis sur le terrain pour changer le cours du match et on l’a bien fait », a rapidement lâché Jordan Veretout, autre préposé phocéen à la zone mixte.

Inutile d’insister, puisque visiblement ce qui se dit dans le vestiaire reste dans le vestiaire : « Il ne nous a pas engueulés, il a juste trouvé les bons mots, a répété le milieu international, qui a « serré les dents » après avoir pris un coup très tôt dans le match. On savait qu’on avait fait une mauvaise première période et que si on continuait à jouer comme ça, on allait perdre. »


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Il avait les mots, les a rendus accros. On ignore si Sheryfa Luna a percé en Croatie, mais ce tube des années 2000 colle bien à l’effet Tudor. L’ancien défenseur de 44 ans n’a connu aucun état de grâce à son arrivée à Marseille, l’été dernier, faute de références clinquantes sur les différents bancs qu’il avait fréquentés jusque-là en Croatie, Turquie, Grèce ou Italie. Mais il a réussi à séduire un club et un environnement d’une exigence extrême, en développant un jeu souvent attrayant et en permettant à l’OM de compter 52 points après 24 journées de L1, du jamais vu dans l’histoire phocéenne.

Dimanche prochain, Alexis Sanchez et ses amis essaieront de faire tomber le PSG, comme le 8 février en Coupe de France (2-1), et de se rapprocher à deux points de la bande à Mbappé et Messi. D’ici là, Tudor ne devrait pas avoir besoin de grands discours pour motiver ses joueurs.