MiraculéeLe nourrisson né sous les décombres en Syrie recueilli par ses proches

Séismes en Syrie : Le nourrisson né sous les décombres recueilli par ses proches

MiraculéeLa petite fille est l’unique survivante de sa famille, son père, sa mère, ses frères et sœurs étant tous morts dans l’effondrement de leur immeuble
Khalil al-Suwadi tient dans ses bras sa nièce Afraa, un bébé syrien né sous les décombres après le tremblement de terre du 6 février qui a frappé la Turquie et la Syrie et tué ses parents et ses frères et sœurs, dans la ville de Jindayris, tenue par les rebelles, dans le nord de la Syrie, le 21 février 2023.
Khalil al-Suwadi tient dans ses bras sa nièce Afraa, un bébé syrien né sous les décombres après le tremblement de terre du 6 février qui a frappé la Turquie et la Syrie et tué ses parents et ses frères et sœurs, dans la ville de Jindayris, tenue par les rebelles, dans le nord de la Syrie, le 21 février 2023. - Rami al SAYED / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Elle est une des miraculés parmi les milliers de victimes des séismes qui ont frappé la Syrie et la Turquie. Découverte dans les décombres quelques heures après sa naissance, Afraa a désormais été recueillie par sa famille la plus proche. Elle va quitter l’hôpital et vivre près de Jandairis, dans le nord-ouest de la Syrie, ont annoncé ces derniers à l’AFP.

La petite fille est l’unique survivante de sa famille, son père, sa mère, ses frères et sœurs étant tous morts dans l’effondrement de leur immeuble de quatre étages après le séisme qui a fait près de 46.000 morts. Des proches avaient extirpé des ruines le bébé né sous les décombres et encore relié par le cordon ombilical à sa mère décédée.



« Elle est mon âme, ma vie et le monde entier pour moi », assure à l’AFP son oncle par alliance Khalil Sawadi, qui berce dans une tente de fortune la petite fille, emmitouflée dans une couverture et coiffée d’un bonnet rouge au nœud papillon noir. Ses proches l’ont nommée Afraa, du nom de sa défunte mère.

« Comme une de mes filles »

Après dix jours passés à l’hôpital d’une localité proche de Jandairis, la petite Afraa a été soumise à un test ADN pour s’assurer de ses liens familiaux avec Khalil Sawadi, qui est également le cousin de son père.

« Le jour où ils nous ont dit qu’on pouvait la garder, ma joie était sans pareille, c’était indescriptible », raconte Khalil Sawadi, qui faisait partie de ceux l’ayant retrouvée sous les décombres. « Cette enfant est la mémoire vivante de son père, de sa mère, de ses frères et sœurs », promet-il, ajoutant qu’il lui racontera l’histoire de sa naissance un jour, lorsqu’elle sera plus âgée.

Il allonge la petite Afraa sur un matelas au sol et ses filles se rassemblent autour du bébé pour la porter dans leurs bras et l’embrasser. Sa femme a accouché il y a quelques jours, confie-t-il, mais il a passé tout son temps avec Afraa. « Elle est maintenant comme l’une de mes filles. »