CoûtsLe bénéfice de Danone divisé par deux en 2022

Danone : L’entreprise voit son bénéfice net divisé par deux en 2022

CoûtsLe chiffre d’affaires a toutefois bondi de 13,9 %, porté par des hausses de prix
Le logo de Danone sur un immeuble de Barcelone, en Espagne, le 5 juillet 2022.
Le logo de Danone sur un immeuble de Barcelone, en Espagne, le 5 juillet 2022.  - Roberto Machado Noa//SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Hausse du coût des matières premières, retrait d’une partie de ses activités de Russie, déploiement de son plan de réorganisation… Danone a vu son bénéfice fondre de moitié en 2022, passant sous la barre du milliard d’euros, a annoncé le groupe ce mercredi. Le chiffre d’affaires a quant à lui bondi de 13,9 % porté par des hausses de prix pour faire face à la flambée des coûts de production, aggravée par la guerre en Ukraine.

« La dernière fois que l’effet prix a eu autant d’impact dans nos résultats c’était dans les années 1980 », a commenté un porte-parole de Danone. Le bénéfice net part du groupe est tombé à 959 millions d’euros, en raison du retrait de son unité « produits laitiers et d’origine végétale » de Russie, qui constitue la majeure partie de son activité dans le pays.

500 millions de coûts à venir

L’opération a entraîné une dépréciation de 500 millions d’euros en 2022 et le groupe confirme que cela lui coûtera « 500 millions d’euros supplémentaires en 2023 », selon un porte-parole de Danone. Les résultats ont également été affectés par la mise en place du plan « Local First », projet de réorganisation mondiale du groupe porté par l’ancien PDG Emmanuel Faber avant qu’il ne soit évincé mi-mars 2021 et poursuivi par la nouvelle direction.



Le géant derrière les marques Activia, Blédina ou encore Aptamil a vu sa marge opérationnelle courante s’éroder en 2022 à 12,2 %, contre 13,7 % l’année précédente, mais reste supérieur à 12 %, ce qui était l’objectif fixé pour l’année 2022. Cette baisse de rentabilité reflète « l’impact de l’augmentation du coût des achats des matières premières, qui n’ont pas totalement été compensés par nos efforts de productivité et des hausses de prix », a expliqué le groupe.