infernale inflationSelon Leclerc, des hausses de prix sont (encore) à prévoir prochainement

Inflation : Selon Leclerc, les consommateurs vont encore subir des hausses de prix au deuxième trimestre

infernale inflation« Ce n’est pas mars qui va être rouge mais le deuxième trimestre » de l’année, a estimé jeudi sur BFM/RMC Michel-Edouard Leclerc
Si les prix ne vont pas grimper d'un coup, «les consommateurs vont encore voir beaucoup de hausses», a déclaré le patron de Leclerc (Illustration)
Si les prix ne vont pas grimper d'un coup, «les consommateurs vont encore voir beaucoup de hausses», a déclaré le patron de Leclerc (Illustration) - CFOTO/Sipa USA/SIPA / Sipa USA
20 Minutes avec AFP

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Une forte hausse des prix est à prévoir dans les rayons des supermarchés. « Ce n’est pas mars qui va être rouge mais le deuxième trimestre » de l’année, a estimé jeudi sur BFM/RMC Michel-Edouard Leclerc. Pour cause, les tarifs demandés par les fournisseurs de l’agroalimentaire dans le cadre des négociations avec la grande distribution, qui s’achèveront le 1er mars, sont supérieurs à ceux en vigueur

Si certains spécialistes parlent d’un « mars rouge » pour les prix en rayons des grandes surfaces, pour le leader de la distribution alimentaire, les hausses de tarifs vont « être répercutées jusqu’en juillet, parce qu’il faut quatre ou cinq mois » pour qu’elles redescendent dans les rayons des grandes surfaces. « Les nouveaux tarifs s’appliquent aux nouvelles commandes, quand il reste du stock disponible, il est à l’ancien prix », a détaillé Michel-Edouard Leclerc.

Pas de « mars rouge » pour le gouvernement

Si les prix ne vont pas grimper d’un coup, « les consommateurs vont encore voir beaucoup de hausses », a-t-il précisé, alors que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait affirmé lundi qu’il n’y avait « aucune raison qu’il y ait de mars rouge ».

Michel-Edouard Leclerc a dénoncé, comme ses confrères de la grande distribution, les « augmentations énormes » réclamées par leurs fournisseurs agro-industriels, donnant comme exemple la hausse du prix du sucre qui a selon lui augmenté de 22 % l’année précédente et pour lequel un fournisseur a demandé « 53,82 % en plus de l’an dernier ».

Comme tous les ans, les supermarchés et leurs fournisseurs de l’agro-industrie doivent s’entendre sur les prix et les conditions de vente des pâtes, steaks ou autres yaourts, qui seront ensuite commercialisés en rayons.



Traditionnellement tendues, ces négociations le sont d’autant plus cette année avec la forte inflation de nombreux coûts de production, de l’emballage aux matières premières agricoles, en passant par l’énergie.

Seul un industriel sur deux a signé tous ses contrats avec ses clients distributeurs, un taux inhabituellement bas à une semaine de la clôture, a indiqué mercredi la principale organisation de l’industrie agroalimentaire.

Pour l’Ania, « certains distributeurs vont attendre la dernière minute ». L’organisation a par ailleurs évoqué « beaucoup de menaces de déréférencement de produits par les supermarchés s’ils n’obtiennent pas les prix souhaités. »