EMPLOILes abandons de poste, première cause de licenciement pour faute grave

Les abandons de poste, première cause de licenciement pour faute grave

EMPLOISur 173.000 licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé au premier semestre 2022, 123.000 étaient dus à un abandon de poste
La grande majorité des licenciements pour faute grave le sont pour abandon de poste (illustration).
La grande majorité des licenciements pour faute grave le sont pour abandon de poste (illustration). - Pixabay / Aymanejed / Pixabay
20 Minutes avec agence

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Selon une récente étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), il y a eu 173.000 licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé au premier semestre 2022. Dans 71 % des cas, ces ruptures de contrat découlent d’un abandon de poste (123.000 cas), loin devant le motif de nature disciplinaire (27 % des licenciements), rapporte BFM TV mercredi.

Certains secteurs plus concernés

Pour rappel, l’abandon de poste « se manifeste par le comportement du salarié qui quitte son poste de travail sans autorisation de l’employeur ou qui s’absente de manière prolongée ou répétée sans justificatif pendant ses heures de travail », est-il précisé sur le site Service Public.

Parmi les 123.000 licenciements, 116.000 concernaient des CDI. Ils sont survenus le plus souvent dans le secteur du commerce, du transport et de l’entreposage, où les abandons de poste représentent en moyenne 7 % des fins de CDI, alors qu’ils ne constituent que 4 % des fins de CDI dans les secteurs de l’industrie et de la construction.

Quel retour à l’emploi ?

Par la suite, 37 % de ceux qui ont abandonné leur poste en CDI ont retrouvé un nouvel emploi dans les trois mois suivants. Il s’agit dans 30 % des cas d’un nouveau CDI. Cette proportion est la même que pour ceux ayant quitté leur CDI par rupture conventionnelle. Les démissionnaires sont quant à eux 69 % à retrouver un CDI.

Enfin, au premier semestre 2022, 43 % des individus ayant abandonné leur CDI ouvraient des droits à l’assurance chômage dans les trois mois. Avec la loi « marché du travail » entrée en vigueur le 23 décembre 2022, l’abandon de poste est toutefois désormais assimilé à la démission et ne donnera plus accès à une indemnisation par Pôle emploi, précise France Info.