Plan socialLes salariés de Fleury Michon menacés vont-ils former leurs remplaçants ?

Ille-et-Vilaine : Les salariés de Fleury Michon menacés vont-ils former leurs remplaçants ?

Plan socialLe groupe agroalimentaire français souhaite céder son usine de Plélan-le-Grand où travaille une centaine de personnes
L'usine de charcuterie Fleury Michon de Plélan-le-Grand, en Ille-et-Vilaine, va être vendue. Une centaine d'emplois sont menacés.
L'usine de charcuterie Fleury Michon de Plélan-le-Grand, en Ille-et-Vilaine, va être vendue. Une centaine d'emplois sont menacés.  - Google Maps / Google Maps
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • L’usine de Plélan-le-Grand va être abandonnée par le groupe français Fleury Michon, mettant en péril une centaine d’emplois.
  • La CGT affirme que les salariés du site d’Ille-et-Vilaine pourraient former leurs remplaçants en Vendée, ce que la direction confirme.
  • La direction du groupe promet que tous les salariés souhaitant conserver un emploi sur un autre site pourront le faire.

L’annonce officielle a été faite lundi à la centaine de salariés. Malgré sa recherche de solution, Fleury Michon n’a pas trouvé de repreneur pour son usine de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine). Implanté à une trentaine de minutes au sud de Rennes, le site industriel va donc fermer ses portes d’ici trois mois. Si aucun repreneur n’est trouvé, les 101 salariés en CDI et deux salariés en CDD pourraient tous perdre leur emploi, à moins qu’ils n’acceptent de partir en Vendée où se trouve le siège social de l’entreprise d’agroalimentaire. Mais combien le feront ? Dans les rangs de la CGT, on n’hésite pas à dénoncer « un plan de casse sociale » mené par le groupe. Le syndicat avance même l’hypothèse que les salariés de Plélan « vont former leurs remplaçants vendéens ». Selon la CGT, « l’entreprise prépare le transfert des activités sur les sites vendéens ». Qu’en est-il réellement ? 20 Minutes a posé la question à la direction pour constater que le syndicat dit vrai.

« Le projet prévoit une réallocation »

Le groupe vendéen justifie d’abord la cessation des activités par une « baisse de volume depuis plusieurs années », concernant les produits fabriqués à Plélan où « l’activité est déficitaire ». Sera-t-elle redéployée ailleurs ? Oui pour certaines. « Le projet prévoit une réallocation, pour partie, de production sur d’autres sites pour la rendre viable alors qu’elle est aujourd’hui lourdement déficitaire sur le site de Plélan », assurent les ressources humaines de Fleury Michon. Certains produits comme le fleuron de poulet rôti et le jambonneau seront arrêtés. D’autres recettes seront « transférées ».



La CGT dit-elle vrai quand elle affirme que les salariés d’Ille-et-Vilaine formeront leurs remplaçants ? Oui, selon la direction qui estime qu’il est « normal de veiller au partage des savoir-faire », insistant sur « la connaissance » des produits acquise par ses employés bretons. Les ressources humaines de Fleury Michon précisent que « tout salarié de Plélan qui souhaiterait rejoindre l’un des sites du groupe y aura un poste en phase avec ses compétences ou pourra suivre une formation ». Mais combien accepteront de tout quitter et de déménager à plus de 200 kilomètres ? « Il est trop tôt pour le savoir, bien que nous le souhaitions et allons l’encourager ».

Depuis l’annonce de la cessation des activités lundi, aucun nouveau repreneur ne s’est déclaré intéressé. Huit s’étaient portés candidats à l’automne « mais aucun n’a formulé d’offre suffisamment solide », précise la direction de Fleury Michon.

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