Lille-Brest : Le grand n’importe quoi de la fin de match « n’aide pas à promouvoir la Ligue 1 », regrette Fonseca

Peut-être est-ce la frustration d’avoir laissé filer au moins le match nul dans les dernières secondes le week-end précédent au Parc des Princes, ou la peur que cela ne se reproduise, mais le Losc est apparu extrêmement nerveux vendredi soir en fin de match contre Brest. Après avoir pris l’avantage à la 80e minute, les Nordistes ont littéralement pourri les ultimes minutes, sur le terrain et en dehors, un deuxième ballon arrivant par exemple à plusieurs reprises sur la pelouse (via un membre du staff semble-t-il) pour contraindre l’arbitre à arrêter le jeu. « C’est lamentable, tellement petit quand on est un club comme Lille », a soufflé l’entraîneur brestois Eric Roy au coup de sifflet final.

« Les arbitres devraient nous aider »

Quelques minutes plus tôt, il était en train de se prendre la tête avec son homologue Paulo Fonseca. Les deux hommes se sont longuement invectivés, tête contre tête, et l’arbitre a fini par exclure le coach portugais du Losc. Le monde à l’envers, selon ce dernier :

« Je respecte beaucoup l’autre équipe, et je n’ai rien contre ce que Brest est venu faire. Je comprends qu’ils soient venus pour défendre, qu’ils essaient de gagner du temps. Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est qu’on a eu une seule minute de temps additionnel en première mi-temps. Les arbitres devraient nous aider. Les gens paient des billets pour voir du spectacle, nous voulons faire partie de ce spectacle mais tout le monde devrait aider. Et ce que nous avons vu aujourd’hui n’aide pas à promouvoir la Ligue 1. Aujourd’hui, les arbitres n’étaient pas dans un bon jour. »

Ça promet pour le derby

Le fait de gagner du temps en fin de match était donc un juste retour des choses, selon le technicien. Eric Roy ne le voit pas comme ça. Pour lui, les Lillois ont juste manqué totalement de sérénité après une entame ratée et ont eu peur de tout perdre une fois passés devant au score. « Le match a commencé à être tendu quand ils ont marqué leur premier but, a-t-il remarqué. Pourquoi quand il marque un but, l’adversaire essaie de vous prendre le ballon des mains alors que c’est à vous de faire l’engagement, et inversement quand il marque le deuxième, ils veulent aussi vous prendre le ballon mais pour vous ne puissiez pas le jouer ? Forcément, ça a mis de la nervosité sur le terrain. »

Si un simple match à la maison contre Brest a tourné de cette manière, on peut dire que le derby face à Lens lors de la prochaine journée s’annonce haut en couleur.