justiceL’enquête visant le cardinal Ricard classée pour prescription

Affaire du cardinal Ricard : L’enquête pour violences sexuelles classée pour prescription

justiceL’ancien archevêque de Bordeaux avait avoué avoir eu, il y a trente-cinq ans, une conduite « répréhensible avec une jeune fille de 14 ans »
Le cardinal français Jean Pierre Ricard a admis avoir abusé d'une jeune fille mineure.
Le cardinal français Jean Pierre Ricard a admis avoir abusé d'une jeune fille mineure.  - UGO AMEZ/ / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’enquête pour « agression sexuelle aggravée » visant le cardinal Ricard a été classée sans suite, a annoncé le parquet de Marseille ce samedi. Elle avait été ouverte à l’automne dernier. « La procédure a été classée pour cause de prescription », a indiqué à l’AFP la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, confirmant une information de France Info. Les faits reprochés remontaient à la fin des années 1980.

Mgr Ricard, 78 ans, avait été placé en garde à vue le 2 février. Devant les enquêteurs, il a reconnu avoir « embrassé » une jeune fille, qui était « dans son souvenir âgée de 13 ans, l’avoir enlacée et caressée par-dessus les vêtements » mais « il n’y a pas eu de rapport sexuel », a précisé le parquet de Marseille. Lors de cette garde à vue, il « a demandé pardon » à sa victime, adolescente au moment des faits, et avec qui il a été confronté.



Ces faits auraient perduré dans le temps, trois ans selon la victime, qui avait finalement déposé plainte. Ils se sont déroulés lorsque Jean-Pierre Ricard était en poste à Marseille et ont cessé après son changement de paroisse.

330.000 victimes dans l’Eglise

Le 8 novembre, le parquet de Marseille avait ouvert une enquête préliminaire visant Mgr Ricard qui, la veille, avait avoué dans une lettre à la hiérarchie catholique avoir eu un comportement « répréhensible » envers une adolescente. Le 11 novembre, le Vatican avait à son tour annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire.

Ces révélations étaient intervenues un peu plus d’un an après la publication du rapport choc estimant à environ 330.000 le nombre de victimes de prêtres, diacres, religieux ou personnes en lien avec l’Eglise de France depuis 1950. A son issue, l’épiscopat avait reconnu sa « responsabilité institutionnelle » dans ces violences.