PROJET DE LOIMacron souhaite que le Sénat puisse « enrichir » le texte sur les retraites

Réforme des retraites : « Je souhaite que le Sénat puisse enrichir ce texte », assure Emmanuel Macron

PROJET DE LOIAprès les députés, les sénateurs vont examiner le texte controversé à partir de mardi
Le président français Emmanuel Macron court pour saluer les gens lors de sa visite au Salon international de l'agriculture à Paris le 25 février 2023, le premier jour de la 59e édition du salon.
Le président français Emmanuel Macron court pour saluer les gens lors de sa visite au Salon international de l'agriculture à Paris le 25 février 2023, le premier jour de la 59e édition du salon.  - Christophe PETIT TESSON / POOL  / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il garde le cap. « Je souhaite que le Sénat puisse enrichir » le texte sur la réforme des retraites « avec ce qui lui paraît utile », a indiqué ce samedi Emmanuel Macron, trois jours avant l’examen du projet de loi par la chambre haute.

« J’ai vu (que) le Sénat voulait faire avancer les choses sur la politique familiale et les droits des femmes. Je pense que le gouvernement abordera (ce débat) avec de l’ouverture et de la volonté d’engager pour bâtir une majorité derrière ce texte », a poursuivi le chef de l’Etat. Il a encore fait observer que le Sénat, à majorité de droite, avait dans le passé « plusieurs fois porté des réformes qui étaient assez proches de celle d’aujourd’hui ».

« Ne pas creuser les déficits »

Le texte sur la réforme des retraites doit être examiné à partir de mardi par les sénateurs, dix jours après des débats houleux à l’Assemblée qui n’ont pu être menés à terme. Dans un entretien au Parisien paru ce samedi soir, le patron du groupe Les Républicains à la chambre haute, Bruno Retailleau, a indiqué « souhaiter voter (le texte), après l’avoir modifié », afin notamment de « ne pas creuser les déficits, mais parvenir à les combler ».

« Nous comptons proposer au gouvernement deux options : soit une surcote de 5 % pour les mères de famille qui auraient atteint à la fois une carrière complète et l’âge légal, soit un départ anticipé à 63 ans », a ajouté Bruno Retailleau, évoquant également l’idée d’un « contrat de fin de carrière qui serait exonéré de cotisations familiales » pour les salariés âgés d’au moins 60 ans.

Les « inquiétudes » des Français

Le président de la République, qui s’exprimait en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris, mettait fin à une discrétion médiatique observée depuis le début des débats sur la réforme.

Il a au contraire longuement défendu son projet, toute la journée de ce samedi, auprès des nombreux badauds qui l’ont interrogé sur le sujet, parfois de manière vive. « Je n’ai pas trouvé de colère chez nos compatriotes », a-t-il toutefois assuré, en disant percevoir « de l’inquiétude ».



« C’est aussi ça qui s’exprime dans les manifestations sur les retraites : quand on écoute les gens, c’est pas la retraite, le sujet. C’est le travail et les conditions de travail », a poursuivi Emmanuel Macron, en estimant que « beaucoup de gens qui manifestent, c’est la perspective de leur carrière, c’est ''est-ce que mon travail me paye assez ou pas ?'' ». « Il y a un sentiment d’injustice », a-t-il encore considéré.