logementLes prix baissent partout en France, une situation inédite depuis neuf ans

Immobilier : Les prix en baisse partout en France, une situation inédite depuis neuf ans

logementLa remontée du taux d’usure pour les crédits immobiliers ne devrait pas suffire à inverser cette tendance
Les prix de l'immobilier sont en baisse partout en France. Illustration
Les prix de l'immobilier sont en baisse partout en France. Illustration - MOURAD ALLILI/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agence

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Après une période de pause hivernale marquée par une baisse des tarifs, les prix repartent généralement à la hausse sur le marché de l’immobilier en février. Mais en 2023, l’hiver est finalement plus long que prévu, puisque la baisse des prix s’est poursuivie et même étendue, selon les données de Meilleurs Agents relayées par BFM Immo et Le Parisien. Même les zones rurales, anciennes locomotives du marché, sont désormais concernées (- 0,4 %).

En moyenne, l’ensemble des 50 plus grandes villes françaises ont enregistré une baisse des prix en février 2023 (- 0,1 %). À Paris, le recul s’est accentué pour atteindre - 0,4 %, soit le même niveau enregistré dans les 10 plus grandes villes françaises.

Nice, seule exception

Parmi elles, Lyon et Nantes ont connu la baisse la plus importante, avec une chute de près de 1 % au mois de février. Ces deux villes sont parmi celles qui ont été les plus touchées sur les trois derniers mois (- 3,5 % pour Lyon et - 3,2 % pour Nantes), avec Toulon et Caen (- 3,6 %).

À l’inverse, Nice est la seule des onze plus grandes villes françaises à avoir vu ses prix augmenter en février (+ 0,7 % et + 1,8 % sur trois mois). Une exception qui s’explique, selon Dominique Vincenti de l’agence Domi Nice Immobilier. Celui-ci note que les conséquences de la crise liée aux crédits de l’immobilier n’ont pas encore touché la Côte d’Azur. A Marseille toutefois, après avoir connu une hausse de + 11,2 % sur un an, les prix ont à nouveau chuté de 0,4 % en février.

Une situation liée aux taux

De façon générale, cette tendance à la baisse, qui n’avait plus été aussi massive depuis 2014, est la conséquence directe de la remontée des taux de crédit immobilier. D’un côté, la production de crédits a fortement diminué, ce qui a mécaniquement réduit la demande. De l’autre, ceux qui ont pu obtenir un crédit ont souvent moins d’argent pour acheter.



Cette situation pousse certains propriétaires à renoncer à vendre leur bien, tandis que d’autres doivent se soumettre plus régulièrement à des négociations. La reprise espérée de la production de crédit avec la remontée du taux d’usure pourrait freiner cette baisse des prix.