Des étendues enneigées du Canada aux déserts d’Amérique centrale en passant par la côte ouest de l’Amérique du Nord, et des forêts de nuages du Brésil aux versants des Andes, les pumas sont à l’affût.

Des félins aux multiples talents

Ils communiquent en ronronnant, sifflant et grognant, mais ils traversent principalement les grands espaces seuls, marchant sans bruit dans la nature sauvage. Ils vous entendront arriver avant que vous les entendiez. Les chats fantômes d’Amérique peuvent détecter les ultrasons au-delà de 20 000 Hz.

Ils vous verront probablement en premier également, surtout s’il fait sombre. Ils ont un champ visuel large et leurs yeux sont conçus pour voir les mouvements et les contrastes plus que les détails et les couleurs, ce qui les aide à détecter les proies rapidement dans le noir.

Les pumas ont les membres inférieurs les plus longs de tous les félins proportionnellement à leur taille. Ils ont une colonne vertébrale souple, une longue queue et de grosses pattes, ce qui leur offre une agilité inégalée sur les terrains accidentés, et ils peuvent bondir à la hauteur d’un immeuble de deux étages en un seul saut. Ce sont des chasseurs furtifs et impulsifs, capables de sauter dans un arbre ou de sortir de leur cachette en un instant. Et ils sont en mesure de s’attaquer à presque n’importe quelle proie, que ce soit un lapin ou un mouflon canadien, un coyote ou même un élan.

On les surnomme “chats fantômes” car ils sont très difficiles à repérer, mais ces animaux discrets ont d’autres noms. Les Incas les appelaient “pumas”, les Indiens guaranis “cougars”, et les colons espagnols “gato monte” ou “chats des montagnes”.

Des animaux essentiels

Les pumas sont cruciaux pour leur habitat. Dans toute leur aire de répartition, ils ont évolué en parallèle avec des herbivores comme les cervidés et les vigognes. Sans prédateurs, ces brouteurs prolifiques détruiraient la végétation de leur écosystème et sans contrôle de leurs populations, ils rendraient ces environnements inhabitables pour d’autres espèces. Les pumas ont développé des tactiques de chasse furtive, et les cervidés ont répondu en développant leur vigilance, observant attentivement et se déplaçant souvent. Quand il y a des pumas dans les parages, les herbivores passent moins de temps à se nourrir, ce qui permet à la végétation d’avoir plus de temps pour se remettre de leur présence.

Bien que les pumas soient classés en préoccupation mineure par l’UICN, leurs populations sont en déclin. Ils ont beau avoir une grande aire de répartition, elle était bien plus vaste il y a quelques siècles, et ils ont désormais disparu dans de nombreuses régions.

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