transportsLes prix des billets SNCF pourraient encore augmenter en 2023

SNCF : Pourquoi les prix des billets de train pourraient encore augmenter en 2023

transportsCes nouvelles augmentations sont directement liées à la flambée des matières premières
La SNCF pourrait augmenter les prix de certains billets. Illustration
La SNCF pourrait augmenter les prix de certains billets. Illustration - Adil Benayache / SIPA
20 Minutes avec agence

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Avec l’explosion des factures d’énergie, la SNCF avait augmenté le prix de ses billets de 5 % en moyenne en janvier 2023. Malgré cette hausse, les prix des tickets pourraient de nouveau bondir dans les prochains mois, et ce, sur plusieurs années consécutives, rapporte dimanche Le Parisien. La SNCF Réseau a en effet décidé de rehausser le prix des péages ferroviaires. Cette augmentation, validée fin février par l’Autorité de régulation des transports (ART), surviendra d’abord en 2024 et sera de 8 % pour les TER, et de 7,6 % pour les TGV et Intercités. Elle sera suivie par deux augmentations de 4 %, en 2025 et 2026.

Autant de hausses également liées au contexte économique actuel, puisque ces péages représentent 70 % des investissements réalisés par SNCF Réseau pour la maintenance des voies. « Avec l’augmentation, nous rattrapons l’inflation que nous subissons sur les chantiers, due à la flambée des matières premières » a mis en avant un administrateur de SNCF Réseau auprès du quotidien. L’entreprise s’était aussi engagée auprès de l’État actionnaire à retrouver l’équilibre financier en 2024.

Augmentation ou optimisation

Cette majoration du prix des péages, qui sont d’ores et déjà les plus chers d’Europe, devrait contraindre la SNCF à de nouvelles augmentations, puisque ce montant constitue 40 % du prix du billet. « Nos finances sont déjà étranglées, et l’État ne nous aide pas » a avancé Franck Dhersin, vice-président aux transports des Hauts-de-France.



Concrètement, SNCF Voyageurs et les régions pourraient adopter deux stratégies. Soit augmenter les prix, soit « optimiser l’offre », c’est-à-dire se concentrer sur les lignes les plus rentables. Dans certains cas, et notamment au niveau du réseau national, la seule optimisation pourrait cependant ne pas être suffisante. « Avec les trains constamment pleins, peut-être que nous réussirons à dégager suffisamment d’argent pour supporter cette hausse, sans répercussion sur le voyageur. Mais j’en doute » conclut un administrateur de la SNCF.