SECURITéLyon assouplit une partie du dispositif anti-rodéo, l’opposition en colère

Lyon veut assouplir une partie du dispositif anti-rodéo, l’opposition en appelle à Gérard Darmanin

SECURITéIl s’agirait d’enlever la présence des agents de sécurités mobilisés la nuit pour faire respecter les interdictions en vigueur
La création d'une cellule anti-rodéo à Lyon a permis d'endiguer les phénomènes de rodéos.
La création d'une cellule anti-rodéo à Lyon a permis d'endiguer les phénomènes de rodéos.  - P. Desmazes/AFP / AFP
Caroline Girardon

C.G.

L'essentiel

  • La ville de Lyon envisage d’assouplir une partie du dispositif anti-rodéo déployé rue Edouard-Herriot depuis 2019.
  • Il s’agit d’enlever la présence d'agents de sécurité mobilisés la nuit pour faire respecter les interdictions en vigueur, tout en renforçant par ailleurs la vidéoverbalisation.
  • La décision a été prise au regard des bons résultats de la « cellule anti-rodéo » créée en étroite collaboration avec l’Etat et les services de justice.
  • « Inquiet », le maire LR du deuxième arrondissement a écrit à Gérald Darmanin afin d' « inciter la municipalité à maintenir et pérenniser ce dispositif ».

A Lyon, Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement, se dit « inquiet » et en appelle directement à Gérald Darmanin. Dans un courrier daté du 13 mars et adressé au ministre de l’Intérieur, l’élu dénonce la volonté de la ville de Lyon d’assouplir une partie du dispositif anti-rodéo urbain, mis en place en 2019 rue Edouard-Herriot afin de limiter les nuisances que subissaient les riverains excédés.

Dans un premier temps, des interdictions de circulation avaient été prises dans le secteur, la municipalité avait également installé des barrières pour éviter toute intrusion et déployé progressivement la vidéoverbalisation, tout en renforçant la présence policière la nuit. En 2020, une « cellule anti-rodéo » a été créée en étroite collaboration avec les services de justice et la préfecture du Rhône. Une cellule qui a largement « permis d’endiguer les phénomènes de tapage et de rodéos », grâce à « la circulation des policiers nationaux et municipaux », « l'interpellation systématique des auteurs » identifiés par les caméras de vidéosurveillance ; les « condamnations » ainsi que les « saisies de véhicule », souligne la ville de Lyon auprès de 20 Minutes.

Plus d'agents de sécurité la nuit, la vidéoverbalisation renforcée

Dans son courrier, Pierre Oliver dénonce « la suppression annoncée de la présence policière la nuit dans cette zone (rue Herriot Edouard) », appelant le ministre de l’Intérieur à l’aide pour « inciter la ville de Lyon à maintenir et pérenniser ce dispositif ». « Je suis très inquiet (…), tant pour la sécurité et la tranquillité des riverains, que par rapport au message envoyé aux délinquants », poursuit l'élu.

Sauf que la mairie précise que cette décision ne concerne pas les patrouilles de police, mais uniquement le déploiement d'agents de sécurité, mobilisés pour faire respecter les interdictions en vigueur, une fois la nuit tombée.

Par ailleurs, la vidéoverbalisation sera « renforcée » sur la rue Edouard-Herriot, annonce-t-elle, ajoutant vouloir mettre en place « une nouvelle signalétique lumineuse » afin d’indiquer les consignes de circulation en fin de semaine.

« Une fois que ce renforcement sera opérationnel, la municipalité mettra fin au dispositif humain qui a été mobilisé », confirme la municipalité. Une décision qui n'est toutefois pas définitive. « La Ville se réserve le droit de remettre en place ce dispositif si cela s’avère nécessaire », conclut-elle.