ManifestationAprès les débordements, Darmanin envoie des renforts spécialisés à Rennes

Réforme des retraites : Après les débordements, Darmanin envoie des renforts spécialisés à Rennes

ManifestationLa CR8, compagnie spécialisée dans les violences urbaines, devrait être déployée dans la capitale bretonne après les heurts survenus jeudi soir
Des renforts policiers ont été envoyés à Rennes après des heurts consécutifs à l'annonce du recours au 49.3 pour faire passer la très contestée réforme des retraites.
Des renforts policiers ont été envoyés à Rennes après des heurts consécutifs à l'annonce du recours au 49.3 pour faire passer la très contestée réforme des retraites.  - J. Picaud/Sipa / Sipa
Camille Allain

C. A.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé d’envoyer des renforts policiers à Rennes, a fait savoir son ministère ce vendredi. Théâtre de violents affrontements jeudi soir, la capitale bretonne accueillera prochainement la CR8, unité spécialisée dans le maintien de l’ordre et la lutte contre les violences urbaines. « Elle devrait arriver dans la journée, on nous l’a confirmé », assure ce policier rennais croisé aux abords de la manifestation ce vendredi. Organisé par l’intersyndicale, le rassemblement consécutif a attiré entre 2.600 personnes (selon la préfecture) et 5.000 personnes (selon les syndicats). Les manifestants ont défilé dans le calme, criant leur opposition à la réforme des retraites et à l’usage du 49.3.


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Jeudi soir, le rassemblement prévu à 19 heures sur la place Sainte-Anne s’était soldé par de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Aux tirs de mortiers et aux jets de projectiles, les policiers et gendarmes ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes. Faisant face à des jeunes très mobiles, les forces de l’ordre ont eu bien du mal à contenir les violences. De nombreux commerces ont été vandalisés et un magasin de vêtements a été pillé. Des poubelles en feu ont également été positionnées devant les portes en bois de l’hôtel de ville, faisant craindre un embrasement du bâtiment. « Notre ville ne peut être abandonnée à la violence des casseurs », a déclaré la maire PS Nathalie Appéré, réitérant ses demandes de renforts policiers au ministère de l’Intérieur. Il semblerait qu’elle ait été entendue.



Jeudi soir, treize personnes ont été placées en garde à vue après les violences à Rennes. Des heurts ont également été signalés à Paris, Nantes et Lyon. Un peu plus de 300 personnes ont été interpellées en France jeudi dont 250 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur.