CONTESTATIONRéforme des retraites : « La foule » n’a « pas de légitimité » face « au peuple qui s'exprime à travers ses élus », dit Macron
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Réforme des retraites : « La foule » n’a « pas de légitimité » face « au peuple qui s'exprime à travers ses élus », dit Macron

CONTESTATIONRevivez avec nous les déclarations des différentes personnalités politiques et les différentes actions syndicales du mardi 21 mars 2023
Le président français Emmanuel Macron, au ministère des Affaires étrangères à Paris, le 16 mars 2023
Le président français Emmanuel Macron, au ministère des Affaires étrangères à Paris, le 16 mars 2023 - Michel Euler / POOL / AFP / AFP
N.T., X.R.

N.T., X.R.

L’ESSENTIEL

  • La réforme des retraites a été définitivement adoptée. Lundi, après le rejet des deux motions de censure (à neuf voix près), le gouvernement d’Élisabeth Borne a sauvé les meubles. La première, initiée par le groupe indépendant Liot avec le soutien de la gauche, a recueilli 278 voix sur les 287 nécessaires pour faire tomber le gouvernement d’Élisabeth Borne. Le vote n’avait jamais été aussi serré depuis une motion de censure déposée contre celui de Pierre Bérégovoy en 1992. Le deuxième texte, à l’initiative du RN, n’a recueilli que 94 voix.
  • La demande de référendum d’initiative partagée (RIC), initiée par la gauche pour contester la réforme des retraites, a été soumise lundi au Conseil constitutionnel, a indiqué l’institution qui va d’abord en examiner la recevabilité. Quelque 250 parlementaires, députés et sénateurs principalement de gauche, l’ont déposée, alors que la réforme vient d’être adoptée au Parlement.
  • « Rien n’entame la détermination des travailleurs », écrit la CGT dans un communiqué lundi soir. « Rien n’entame la détermination des travailleurs, privés d’emplois, jeunes et retraités à rejeter (…) la réforme des retraites que tout le monde, sans exception, juge injustifiée, injuste et brutale », poursuit le deuxième syndicat français. La CGT appelle à « amplifier les mobilisations », et à « participer massivement aux grèves reconductibles et aux manifestations », le jeudi 23 mars « et après, si nécessaire ». L’intersyndicale a appelé la semaine dernière à une nouvelle journée de grèves et de manifestation, la neuvième, le jeudi 23 mars.

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A LIRE AUSSI




22h49

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22h30

Nouveaux rassemblements à Paris, 11 interpellations

A Paris, un rassemblement organisé à l’origine par des syndicats en début de soirée place de la République, s’est transformé en face-à-face tendu entre quelques centaines de manifestants et des forces de l’ordre qui ont échangé jets de projectile et grenades lacrymogènes.

Selon une source policière, « les organisateurs ont quitté les lieux mais un groupe d’individus a jeté des projectiles en direction des pompiers puis a ensuite tenté de s’élancer en cortège sauvage avant d’être empêché par les forces de l’ordre ».

Celles-ci ont procédé à plusieurs charges en noyant sous un nuage de gaz lacrymogène la place de la République quadrillée à ses extrémités par des unités de police et de gendarmerie en charge du maintien de l’ordre.

La station de métro République était fermée vers 21h30, du fait de la présence « de gaz lacrymogènes dans la station », selon des agents RATP. Les forces de l’ordre ont procédé à 11 interpellations, selon une source policière.

22h08

Réquisition de 11 stations-service dans les Bouches-du-Rhône pour véhicules « prioritaires »

Face à l’aggravation des tensions d’approvisionnement en essence dans les Bouches-du-Rhône, onze stations-service du département seront réquisitionnées de mercredi à vendredi matin, pour assurer exclusivement le ravitaillement de certains véhicules « prioritaires », a annoncé mardi la préfecture de police.

« Ces stations-service (…) sont réquisitionnées pour une durée de 48 heures à compter de mercredi à 6 heures, aux fins d’approvisionnement en carburant des véhicules des professions prioritaires », peut-on lire dans un arrêté publié mardi soir.

21h40

Manifestations aux flambeaux à Nantes et Rennes

Plusieurs milliers de personnes ont participé mardi soir à Nantes et à Rennes à des manifestations aux flambeaux pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement, ont constaté des journalistes de l’AFP.

A Nantes, les 10.000 manifestants selon les syndicats, 4.100 selon la police, qui portaient pour certains d’entre eux des torches, scandaient notamment : « Carrières hachées, retraites à chier ! ». A Rennes, 4.000 personnes dont une partie portaient des flambeaux selon les organisateurs, 1.200 selon la préfecture, ont déambulé dans le centre-ville dans le calme.

21h23

Macron affirme que « la foule » n’a « pas de légitimité » face « au peuple qui s’exprime à travers ses élus »

Emmanuel Macron a prévenu mardi soir que « la foule » qui manifeste contre la réforme des retraites n’avait « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus », selon un participant à une réunion avec les parlementaires de son camp à l’Elysée.

Promettant de défendre « l’ordre démocratique et républicain », le chef de l’Etat a martelé, après l’adoption par le Parlement de son texte via l’article 49.3 de la Constitution : « l’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple ».

21h13

Macron appelle à « apaiser » et « écouter les colères » devant des parlementaires (participants)

Emmanuel Macron a estimé mardi soir devant les parlementaires de son camp qu’il fallait « apaiser » et « écouter la colère » des Français après l’adoption contestée de sa réforme des retraites par le Parlement, ont rapporté des participants à cette réunion à l’Elysée.

« Utiliser la Constitution pour faire passer une réforme est toujours une bonne chose si on veut être respectueux de nos institutions », a dit le président pour justifier le recours au 49.3 décrié par les opposants à son texte, assurant qu’il n’y avait « pas de majorité alternative ». Il a promis « d'avancer » sur « la santé, l’école et l’écologie », tout en organisant « la société du plein emploi ».

21h07

Macron défend le 49.3 et dit aux parlementaires de son camp qu’il n’y a « pas de majorité alternative »

20h56

Philippe Martinez appelle le président « à revenir sur Terre »


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20h51

« Après les retraites, l’immobilisme n’est pas une option », affirme Edouard Philippe

L’ancien Premier ministre met en garde contre la tentation de « l’immobilisme » après la réforme des retraites, et prône à nouveau une coalition pour « élargir » la majorité relative, avec des Républicains (LR) et « des élus de gauche qui ne se retrouvent pas dans la Nupes ».

« Certains voudront apaiser sous une forme radicale-socialiste sympathique, ne pas provoquer, ne pas avancer, ou faire semblant de protéger les Français des défis du monde avec des lignes Maginot qui sont des lignes imaginaires ». Mais « après les retraites, l’immobilisme n’est pas une option, c’est la garantie du déclassement », estime Édouard Philippe dans un entretien au Figaro.

L’ancien chef du premier gouvernement Macron justifie l’emploi du 49.3 car, malgré « l’engagement exceptionnel » d’Élisabeth Borne et « le travail exigeant » des leaders LR du Sénat Gérard Larcher et Bruno Retailleau, « tout le monde n’a pas joué le jeu » au sein du parti de droite.

20h46

« La majorité n’a jamais été en mesure d’en montrer les bienfaits », déplore Laurent Marcangeli

Le président du groupe Horizons, à l’aile droite de la majorité, appelle à une « introspection » dans la coalition gouvernementale, dans une interview donnée à notre journaliste politique Rachel Garrat-Valcarcel.


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20h38

« La réforme des retraites est injuste », affirme Jean-Luc Mélenchon


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20h25

De nouveaux rassemblements contre le 49.3

Après de nouvelles manifestations spontanées souvent émaillées de tensions lundi soir, la contestation se poursuit un peu partout en France.

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées en début de soirée mardi place de la République, déterminées à « maintenir la pression ». Plus tôt dans l’après-midi, une manifestation avait rassemblé plusieurs centaines d’étudiants opposés à la réforme.

A Lille, ils étaient aussi plusieurs centaines à nouveau réunis vers 19 heures place de la République. « Grèves, blocages, manifs sauvages ! », « Manu, ta réforme, 49.3 ou pas on n’en veut pas » scandaient les manifestants qui se dirigeaient vers le sud de la ville.

20h05

Enquête préliminaire confiée à l’IGPN pour des soupçons de violence

Une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux montre un policier qui assène un coup de poing au visage d’un manifestant à Paris. Le préfet de police, qui a reconnu que le geste paraissait sur les images « inadapté », a indiqué avoir demandé l’ouverture d’une enquête administrative pour établir le déroulé des faits. Le parquet de Paris a indiqué en fin de journée qu’une enquête préliminaire avait été confiée mardi à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.

19h52

La Défenseure des droits alerte sur les interpellations préventives

La Défenseure des droits, qui se dit « préoccupée » et « inquiète », a alerté mardi sur les conséquences d’interpellations préventives synonymes de privation de liberté et rappelé les règles de déontologie dans le maintien de l’ordre, lors des manifestations contre la réforme des retraites.

« La Défenseure des droits alerte sur les conséquences d’interpellations qui seraient préventives de personnes aux abords des manifestations (…) Cette pratique peut induire un risque de recourir à des mesures privatives de liberté de manière disproportionnée et de favoriser les tensions », indique dans un communiqué Claire Hédon, Défenseure des droits.

Elle se dit « préoccupée par les vidéos circulant sur les réseaux sociaux, de nombreux articles (…), témoignages et saisines reçus par l’institution sur de possibles manquements déontologiques dans le maintien de l’ordre au cours des évènements des jours derniers ». Claire Hédon souligne « que le respect des règles de déontologie est essentiel pour apaiser les tensions et favoriser la confiance entre la police et la population ».

19h43

Un militant LFI dénonce son interpellation « arbitraire »

Un jeune militant LFI a dénoncé, mardi, son interpellation « arbitraire » lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, lundi soir à Dijon, qui lui vaudra d’être jugé fin octobre.

« Il fallait des coupables. On m’a dit que j’allais payer pour les dégradations », a affirmé à l’AFP Alinoë Gentaz, qui a eu 24 ans lundi, le jour où il a été interpellé lors de la manifestation non déclarée dans le centre de Dijon, marquée par des heurts avec les forces de l’ordre. « Je n’ai pas cassé », a-t-il assuré. « C’est une interpellation éminemment politique, arbitraire », a ajouté le militant LFI.

Interpellé lundi vers 20h40, il est poursuivi pour « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser par une personne dissimulant volontairement son visage afin de ne pas être identifié », a indiqué à l’AFP le procureur de la République, Olivier Caracotch. Il doit être jugé le 31 octobre.

19h35

« Plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés », selon Gérald Darmanin

Depuis que les manifestations se sont enchaînées contre la réforme des retraites, il y a deux mois, « plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés », a affirmé le ministre de l’Intérieur. Il a évoqué le cas de deux blessés graves, l’un, le jour même à Fos-sur-Mer, qui a eu une fracture de la malléole et l’autre, blessé à la mâchoire. Il n’a pas donné d’indication de lieu et de date concernant ce blessé.

19h25

Nupes et RN déposent des recours devant le Conseil constitutionnel

Les députés de la Nupes d’un côté, ceux du RN de l’autre, ont déposé mardi, auprès du Conseil constitutionnel, des recours contre la réforme des retraites adoptée la veille par le Parlement. Pour les 150 députés de gauche, le gouvernement a, sans nécessité « urgente », utilisé et « détourné » l’article 47-1 de la Constitution sur l’examen des budgets de la Sécu.

Cela a eu pour effet de « priver les assemblées de l’étude d’impact » du projet de loi et de « réduire de manière drastique les débats » parlementaires, avancent les élus PS, LFI, PCF et EELV, auxquels se sont joints une poignée d’indépendants du groupe Liot. Selon eux, la réforme ne « relevait pas du champ d’une loi de financement rectificative » de la Sécu. Ils estiment enfin que la réforme, repoussant l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, « porte atteinte » à la « République sociale » évoquée par l’article 1er de la Constitution.

Les sénateurs de gauche doivent quant à eux déposer leur propre recours.

19h13

A Paris, le système de collecte « hybride » des déchets mis à mal par la grève

Moitié privé, moitié public, le système historique de collecte des déchets à Paris est mis à mal par la grève contre la réforme des retraites, les arrondissements gérés par les agents de la mairie étant plus touchés que les autres.

En temps normal, c’est un équilibre parfait : les services municipaux assurent la collecte dans la moitié des arrondissements, tandis qu’une poignée d’opérateurs privés se partagent l’autre moitié.

19h02

Rassemblement à Paris contre la réforme


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18h56

Marine Le Pen prévient qu’elle ne participera pas « à éteindre le feu » de la contestation

«Je ne participerai pas à éteindre le feu » de la contestation contre la réforme des retraites, a prévenu mardi Marine Le Pen lors d’un entretien à l’AFP, en estimant qu’Emmanuel Macron est « le seul qui a les clés d’une crise politique qu’il a créée lui-même ».

Selon la patronne du groupe RN à l’Assemblée, Emmanuel Macron a « fait le choix de donner une seconde gifle au peuple français » après l’adoption au 49.3 de la réforme des retraites, « en disant : "Ecoutez, voilà, tout ce qui s’est passé va entraîner rien. Rien. Ni dissolution, ni remaniement, ni retrait de la loi, rien, on va continuer comme si de rien n’était" ».