CONTESTATION« La foule » n’a pas de « légitimité », dit Macron, qui veut « apaiser »

Réforme des retraites : Emmanuel Macron appelle à « apaiser » mais affirme que « la foule » n’a pas de « légitimité »

CONTESTATIONLe président s’exprimait devant des parlementaires de son camp, alors que les manifestations spontanées se poursuivent après le 49.3 et l’adoption du texte
Emmanuel Macron en novembre 2022.
Emmanuel Macron en novembre 2022. - AFP / POOL
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Emmanuel Macron a estimé mardi soir devant les parlementaires de son camp qu’il fallait « apaiser » et « écouter la colère » des Français après l’adoption contestée de sa réforme des retraites par le Parlement, tout en affirmant que « la foule » n’avait pas de « légitimité » face aux élus.

« S’ouvre une période devant nous où il faut apaiser, calmer, retourner sur le terrain et écouter les colères », a déclaré le président, selon des participants à cette réunion. « Ce que je demande à la Première ministre, c’est de réorganiser le travail du gouvernement à cette aune », a-t-il ajouté, appelant les « cabinets ministériels » à travailler « beaucoup plus avec les parlementaires de la majorité ».

Défense du 49.3

Le chef de l’Etat s’exprimait devant les parlementaires du camp présidentiel conviés à l’Elysée au terme d’une journée scandée par les réunions de consultations avec ministres et dirigeants de la Macronie. Et à la veille de son interview télévisée de mercredi à 13h00 sur TF1 et France 2.

Il a justifié le recours au 49.3 pour faire adopter sa réforme des retraites sans vote, malgré les protestations des opposants au texte. « Utiliser la Constitution pour faire passer une réforme est toujours une bonne chose si on veut être respectueux de nos institutions », a-t-il estimé.

« Pas de majorité alternative »

Alors que le gouvernement a survécu, à neuf voix près seulement, à une motion de censure à l’Assemblée lundi, il a assuré que ce vote démontrait qu’il n’y avait « pas de majorité alternative ». « Et ce n’est pas parce que ça passe à très peu de choses que c’est illégitime pour autant, au contraire », a-t-il insisté.

« Quelle est la main que nous n’avons pas saisie ? Je le demande », a encore dit Emmanuel Macron pour défendre la concertation menée par l’exécutif. « La foule » qui continue de manifester contre la réforme malgré son adoption définitive n’a « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus », a-t-il toutefois lancé.

« L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple », a-t-il ajouté, alors que de nouvelles manifestations émaillées de tensions avaient lieu mardi soir à Paris et ailleurs en France. A cet égard, il s’est posé en défenseur de « l’ordre démocratique et républicain ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n’hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton« J’accepte pour aujourd’hui » dans le bandeau ci-dessous.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies


« Avancer » sur « la santé, l’école et l’écologie »

Pressé de redéfinir sa ligne pour relancer son second quinquennat, le président de la République a assuré que le cap était « clair ». « Nous devons aussi avancer sur trois progrès majeurs pour les Français : la santé, l’école et l’écologie », a-t-il plaidé.

« Et en parallèle, nous devons organiser la société du plein-emploi pour penser les fins de carrière, les carrières longues et les carrières pénibles alors que le chômage senior est au plus bas depuis quinze ans », a-t-il ajouté, esquissant ses prochains chantiers sans entrer dans le détail.