ContestationForces en présence, blessés, arrestations… Quel bilan à Sainte-Soline ?

Deux-Sèvres : Forces en présence, blessés, arrestations… Quel bilan après la manif anti-bassines ?

ContestationLa nouvelle manifestation contre les bassines, organisée ce samedi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a tourné au chaos
Une nouvelle manifestation a eu lieu ce samedi 25 mars 2023.
Une nouvelle manifestation a eu lieu ce samedi 25 mars 2023.  - Thibaud MORITZ / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Une nouvelle manifestation interdite contre les bassines a donné lieu à de violents affrontements samedi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, où des milliers de personnes ont convergé, dont de nombreux militants radicaux, éclipsant le débat sur le partage de l’eau.
  • Selon un dernier décompte fourni par le parquet de Niort, les secours ont pris en charge sept manifestants blessés, dont trois traités en urgence absolue et hospitalisés ; 28 gendarmes ont été blessés, dont deux hospitalisés en urgence absolue. Deux journalistes ont été touchés.
  • Les organisateurs évoquent, eux, un bilan beaucoup plus lourd, avec 200 manifestants blessés dont un serait dans le coma entre la vie et la mort, information non confirmée par les autorités.

La nouvelle manifestation interdite contre les bassines, ce samedi à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a donné lieu à de violents affrontements. Et ce samedi soir, le bilan est lourd. 20 Minutes fait le point.

Combien de personnes se sont rassemblées ?

Des milliers de personnes ont convergé sur les lieux, dont de nombreux militants radicaux. Au moins 6.000 personnes sont venues, dixit la préfecture. Les organisateurs - le collectif d’associations « Bassines non merci », le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne évoque quant à eux jusqu’à 30.000 manifestants.

Ils ont trouvé face à eux plus de 3.000 gendarmes et policiers mobilisés pour défendre le site, les autorités dénonçant la présence dans le cortège « d’au moins un millier d’activistes violents », « prêts à en découdre ».

Combien ont été blessées ?

Selon un dernier décompte fourni par le parquet de Niort, les secours ont pris en charge sept manifestants blessés, dont trois traités en urgence absolue et hospitalisés. Par ailleurs, 28 gendarmes ont été blessés, dont deux hospitalisés en urgence absolue. Deux journalistes ont été touchés.

Les organisateurs évoquent, eux, un bilan beaucoup plus lourd, avec 200 manifestants blessés dont un serait dans le coma, entre la vie et la mort, ce que n'ont pas confirmé les autorités.

Autorités et organisateurs se renvoient la responsabilité des affrontements. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé la violence « inexcusable » de « l’extrême gauche », tandis que les organisateurs ont mis en cause une « violence absolument criminelle » des forces de l’ordre.

Combien ont été interpellées ?

À l’approche du site, aux allures de bastion médiéval avec son talus entouré par les forces de l’ordre, de violents affrontements se sont produits durant une heure, transformant l’endroit en scène de guerre, avec de fortes détonations et des véhicules en feu. Les assaillants ont fait usage « de mortiers d’artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov de forte contenance » parmi d’autres projectiles, selon la gendarmerie qui a riposté avec 4.000 grenades de gaz lacrymogènes et de désencerclement, et en utilisant des LBD.

Aucune interpellation n’a pu être réalisée durant la manifestation, selon le parquet. Onze personnes avaient été interpellées en amont lors de contrôles qui ont permis la saisie de nombreuses armes.