AutoUn petit sursis pour le moteur thermique au-delà de 2035

Le moteur thermique obtient un sursis au-delà de 2035

AutoLa Commission européenne et les pays frondeurs, menés par l’Allemagne, sont parvenus à un accord sur la prolongation du moteur thermique au-delà de 2035 via l’utilisation de carburants synthétiques neutres en CO2
Marche arrière de l'Europe: les moteurs thermiques autorisés après 2035.
Marche arrière de l'Europe: les moteurs thermiques autorisés après 2035. - DR / DR
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

Qui a dit que l’Union européenne est une institution ennuyeuse ? Ces dernières semaines, elle a pourtant été le théâtre d’un feuilleton à rebondissements, avec pour intrigue centrale un sujet qui intéresse tous les citoyens du Vieux Continent : le basculement vers la voiture 100 % électrique à partir de 2035. L’Europe avait décidé de n’autoriser, à partir de 2035, que la vente de véhicules n’émettant aucun CO2. Autrement dit, des voitures 100 % électriques.

Tout était prêt pour que le texte devienne loi après le vote final en Commission. Mais au dernier moment, deux poids lourds européens ont rejoint le camp des pays sceptiques : l’Italie et l’Allemagne. La production d’électricité nécessaire, l’impact écologique réel (production de la voiture électrique, extraction des matériaux, etc.) ou encore l’accès à la mobilité pour les citoyens posent, selon eux, question.



Revendication principale des « contre » : que soit autorisée après 2035 l’utilisation de carburants synthétiques neutres en CO2, par conséquent la commercialisation de moteurs thermiques. Après des semaines de palabres, l’Allemagne et ses alliés ont obtenu gain de cause. L’accord trouvé avec la Commission autorisera bel et bien la commercialisation de moteurs thermiques « à la condition qu’ils utilisent exclusivement des carburants synthétiques ».