En images : Scènes de guerre autour de la mégabassine de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres

Deux manifestants sont entre la vie et la mort après de violents affrontements avec les forces de l'ordre samedi dans les Deux-Sèvres sur fond d'opposition à un projet de mégabassine. Le rassemblement avait été interdit par la préfecture et les autorités avaient mobilisé 3.200 policiers et gendarmes autour du chantier en raison de la présence dans le cortège, selon elles, d'un millier d'activistes radicaux. De violents affrontements ont éclaté rapidement aux abords du site, dont autorités et organisateurs se rejettent la responsabilité depuis samedi. Le point en images.

Réalisation : Olivier JUSZCZAK

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  Les projets de réserves d’eau pour l’irrigation agricole, comme celui de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), théâtre samedi de nouveaux affrontements violents entre les forces de l’ordre et les manifestants, cristallisent les tensions autour du partage cette ressource face à la menace récurrente de sécheresses.

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  Ce projet, porté par une coopérative d’agriculteurs avec le soutien de l’État, est contesté de longue date, parmi d’autres en Poitou-Charentes.

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  La question des « bassines » incarne les tensions croissantes autour du partage de l’eau à l’heure du changement climatique.

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  Le rassemblement, comme le précédent fin octobre, avait été interdit par la préfecture.

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  Selon les autorités, il a réuni quelque 6.000 manifestants, dont un millier d’activistes radicaux. Une « intox » pour les organisateurs, qui parlent de 30.000 personnes.

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  La manifestation a convergé vers la « bassine » en construction de Sainte-Soline.

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  Plus de 3.000 gendarmes et policiers ont été mobilisés par les autorités.

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  A l’approche du chantier, les affrontements ont éclaté entre forces de l’ordre et militants radicaux.

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  Les assaillants ont fait usage « de mortiers d’artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov de forte contenance » parmi d’autres projectiles, selon la gendarmerie qui a riposté avec 4.000 grenades de gaz lacrymogènes et de désencerclement, et en utilisant des LBD.

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  Autorités et organisateurs se renvoient la responsabilité des affrontements.

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  La secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier, présente dans le cortège dont la majeure partie est restée pacifique, a dénoncé auprès de l’AFP des tirs de grenades vers des personnes blessées et l’intervention de quads, « une sorte de BRAV-M des champs », allusion à une unité de police motorisée controversée.

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  À l’approche du site, aux allures de bastion médiéval avec son talus entouré par les forces de l’ordre, de violents affrontements se sont produits durant une heure.

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  Transformant l’endroit en scène de guerre, avec de fortes détonations et des véhicules en feu !

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  Selon un bilan actualisé par le parquet à 18h00 dimanche, deux gendarmes blessés grièvement « sont désormais en urgence relative ». Au total, 47 militaires et sept manifestants ont été pris en charge par les secours.

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  Les organisateurs - le syndicat agricole Confédération paysanne, le collectif d’associations Bassines non merci et le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre - font état d’un bilan beaucoup plus lourd : 200 manifestants blessés, dont 40 graves.

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  Deux manifestants sont même entre la vie et la mort.

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  Le pronostic vital de ces deux hommes d’une trentaine d’années est engagé.

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