TortureAux assises, l’enfer d’une jeune femme, séquestrée et violentée 47 jours

Montpellier : Aux assises, l’enfer d’une jeune femme, torturée et séquestrée 47 jours dans un placard

TortureLa jeune femme, âgée de 19 ans, avait été laissée pour morte dans un fossé. Elle ne pesait plus que 31 kg quand les pompiers l’ont secourue
La cour d'assises de l'Hérault, à Montpellier
La cour d'assises de l'Hérault, à Montpellier - Jérôme Diesnis / Agence Maxele Presse / Agence Maxele Presse
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

A compter de ce mardi, les jurés de la cour d’assises de Montpellier vont devoir se prononcer sur une sordide affaire. En septembre 2019, une jeune femme fragile de 19 ans avait quitté son domicile de Châteauroux pour rejoindre un homme de 22 ans, rencontré sur Internet qui habitait Agde, dans l’Hérault.

Mais très vite, son « amoureux » serait devenu son tortionnaire, l’enfermant dans un placard. La jeune femme aurait été attachée, régulièrement frappée et contrainte de manger des excréments de chat pour se « nourrir ». Au bout de 47 jours de souffrance, son tortionnaire l’aurait abandonnée dans un fossé, à Vias, la laissant pour morte.

La température de son corps était tombée à 22 °C

C’est un cycliste qui la découvre au petit matin, le 2 novembre. Il appelle les pompiers en pensant avoir trouvé un cadavre. Mais, malgré ses fractures, les coups – les os, le nez et les dents cassés – sa température du corps qui a chuté à 22 °C, malgré son apparence squelettique (elle ne pèse plus que 31 kg), la jeune femme vit encore. Et sera sauvée in extremis alors que son cœur cesse de battre à l’arrivée des secours.

Le principal suspect, le frère du principal accusé, qui aurait participé à ces actes de torture et aidé à se débarrasser de la jeune femme, ainsi que la mère du principal accusé, qui aurait assisté à ces 47 jours d’enfer sans broncher, risquent la prison avec perpétuité. Ils sont poursuivis pour tentative d’assassinat, séquestration, torture ou barbarie pour les fils, absence volontaire d’empêcher un crime pour la mère, qui comparaît libre. Le verdict est attendu pour vendredi.