Emploi : Comment s’orienter vers les télécoms, l’un des (rares) secteurs qui recrutent en masse

Si la France a entrepris sa révolution digitale depuis de nombreuses années, la crise sanitaire n’a fait que confirmer qu’il était essentiel de doter l’ensemble du territoire national de réseaux numériques de communication de qualité afin d’assurer la continuité de l’activité économique et de la cohésion sociale.

Face à des besoins immenses, le secteur des télécoms est pourtant confronté à une pénurie endémique de main-d’œuvre.

Une politique de long terme

C’est dès 2013 que l’État a lancé son Plan France très haut débit. Cette stratégie entendait ainsi garantir à tous les foyers un bon accès au haut débit (>8 Mbit/s) d’ici 2020, puis au très haut débit (>30 Mbit/s) en 2022, pour parvenir finalement à couvrir 100 % du pays en fibre optique (dite aussi FTTH, pour Fiber To The Home) à l’horizon 2025.

Considéré comme le chantier du siècle, ce déploiement progressif dans l’Hexagone a généré dès le départ un important vivier d’emplois. En 2016, l’Edec (Engagement pour le développement des emplois et des compétences), créé pour la fibre optique, estimait que 22.000 professionnels seraient nécessaires dans le secteur d’ici 2022, avant que le chiffre ne soit réévalué à près de 27.000.

Et loin de ralentir, les recrutements ont depuis doublé au fur et à mesure que les chantiers se sont multipliés. Ils promettent en outre de rester à un haut niveau dans les années à venir, afin de répondre aux besoins de la vie du réseau.

La crise sanitaire a d’ailleurs boosté cette révolution puisque d’innombrables Français ont eu besoin d’accéder à un service Internet performant, afin de pouvoir travailler dans de bonnes conditions depuis leur domicile.

Selon l’Arcep, l’autorité de régulation du secteur, le nombre total d’abonnements à haut et très haut débit atteignait en effet 31,3 millions à la fin du troisième trimestre 2021, après une accélération marquée depuis 2020.

Plusieurs formations professionnelles

On l’aura compris, dans la grande famille des technologies de l’information – le fameux secteur IT –, les métiers liés aux télécommunications sont particulièrement recherchés.

En top liste, le technicien télécoms, celui qui contrôle les fibres raccordées, a notamment été classé parmi les métiers du numérique les plus porteurs du moment par le guide 2022-2023 du Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) sur les secteurs qui recrutent.

Sur le terrain, les monteurs câbleurs, les tireurs de fibre, soudeurs et raccordeurs sont également indispensables dans le cadre du déploiement du réseau mais aussi de sa maintenance.

La bonne nouvelle, c’est que tous ces postes techniques sont accessibles au plus grand nombre et ne nécessitent pas de longues études : des BTS spécialisés dans l’informatique et les réseaux ou dans l’électronique et les communications permettent en effet d’accéder au secteur télécoms à bac +2.

Même principe également avec le DEUST systèmes d’information, numérique et électronique ou le TP (titre professionnel) technicien supérieur systèmes et réseaux.

Pour grimper les échelons, il pourra toutefois être intéressant d’opter pour un bachelor (le BUT qui a remplacé le DUT depuis 2021) ou une licence pro dans les réseaux et télécommunications ou encore le génie électrique.