Réforme du RSA : Martin Hirsch, créateur du mécanisme, estime qu’il ne peut y avoir « de travail sans salaire »
réponse•Sur France Info, Martin Hirsch a égratigné le projet France Travail et estimé qu’il s’agissait d'« une régression sociale, comme il n’y en a pas souvent. »M.P.
«Transformer un allocataire en une main-d’œuvre sans droit est une régression sociale, comme il n’y en a pas souvent. » Tels sont les mots de Martin Hirsch qui, ce mardi sur France Info, a également dénoncé cette idée selon laquelle « le travail serait obligatoire sans salaire, avec, comme contrepartie, le RSA ».
L’initiateur du Revenu de solidarité active répondait ici aux annonces du Haut-commissaire à l’emploi Thibaut Guilluy sur France Travail, nouvelle entité qui doit succéder à Pôle emploi en 2024. Alors que dans son rapport, Thibaut Guilluy préconise que tous les allocataires du RSA s’inscrivent à Pôle emploi et effectuent jusqu’à vingt heures d’insertion hebdomadaire pour conserver leur RSA, Martin Hirsch a estimé, lui, qu’il ne peut y avoir « de travail sans salaire ».
Visiblement agacé, l’ex Haut-Commissaire aux solidarités et à la jeunesse a plaidé pour que « Pôle emploi ait l’obligation de s’occuper » des allocataires. Et d’évoquer ces cas où « souvent les allocataires sont laissés six mois sans que personne ne s’occupe d’eux et ils ont donc des difficultés à se réinsérer ». Toujours sur France Info, Martin Hirsch a appelé l’équipe Borne à « sortir de sa semi-ambiguïté » : « On joue sur l’ambiguïté pour des raisons politiques, mais je n’ose imaginer qu’on aille jusque-là. »
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