effortsBorne veut une baisse des prix d’ici fin juin

Inflation : Élisabeth Borne veut « des baisses concrètes, tangibles » des prix d’ici fin juin

effortsLe gouvernement va demander aux industriels et à la grande distribution de « rouvrir des négociations » afin de « répercuter » les « baisses des matières premières »
500 produits anti-inflation à Intermarché Gare du Sud, Nice.
500 produits anti-inflation à Intermarché Gare du Sud, Nice. - SYSPEO/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’inflation se poursuit et se répercute sur les paniers des supermarchés. Pour limiter la casse, le gouvernement attend des efforts des industriels, a expliqué, ce jeudi, Élisabeth Borne. La Première ministre souhaite ainsi « des baisses concrètes, tangibles » des prix « d’ici la fin du mois de juin », demandant aux industriels et à la grande distribution de « rouvrir des négociations » afin de « répercuter » les « baisses des matières premières », a-t-elle expliqué sur France 2.

« Le gouvernement s’est mobilisé pour faire face à la crise énergétique, pour accompagner les Français face à la flambée des prix de l’énergie. C’est des dizaines de milliards d’euros, 46 milliards d’euros cette année, pour protéger les Français face à la flambée des prix de l’énergie », a rappelé la cheffe du gouvernement.

15,9 % d’augmentation en mars

« Ensuite, on a demandé aux distributeurs (…) de protéger le pouvoir d’achat des Français en prenant sur leurs marges. C’est le trimestre anti-inflation. Maintenant, on attend des industriels qu’ils puissent répercuter ces baisses des matières premières dans les prix qu’ils proposent à la grande distribution », a poursuivi la Première ministre, alors que, sur un an, les prix de l’alimentation ont continué d’accélérer, grimpant de 15,9 % en mars (après 14,8 % en février).

Chaque année, les supermarchés négocient avec leurs fournisseurs les conditions auxquelles ils leur achèteront, pour l’année à venir, leur production qui garnira les rayons des magasins. Les dernières négociations en date, achevées le 1er mars, ont abouti dans la douleur à une hausse moyenne de quelque 10 % des prix payés par les supermarchés aux industriels, pour tenir compte de la hausse de leurs coûts de production (énergie, transports, matières premières, emballages…), selon les deux camps. « Je veux être honnête, les prix alimentaires, ça va être dur jusqu’à la fin de l’été. La clé, c’est que le travail paye mieux », a pour sa part répondu Emmanuel Macron dans un entretien avec des lecteurs du Parisien, dimanche.