CYCLISMEPolémique en Belgique autour du trou à l’origine de la chute de Pogacar

Chute de Pogacar : Polémique autour du trou à l’origine de l’abandon du Slovène

CYCLISMELe bourgmestre de Bertogne, où Mikkel Honoré puis Tadej Pogacar sont tombés, dit avoir alerté sur le nid-de-poule fatal aux deux coureurs en amont de Liège-Bastogne-Liège
Tadej Pogacar doit observer six semaines de convalescence
Tadej Pogacar doit observer six semaines de convalescence  - Zac Williams/SWpix.com/Shutterst / SIPA
William Pereira

W.P.

C’est l’histoire de la peau de banane à Mario Kart. Quand on l’esquive, tout va bien, quand on fonce droit dedans, en revanche, c’est le drame. Sur Liège-Bastogne-Liège, Mikkel Honoré et Tadej Pogacar ont foncé droit dedans, à ceci près que la banane était un gros nid-de-poule. Un trou bien visible sur une chaussée dégradée désormais à l’origine d’une polémique en Belgique, où l’on ne rigole pas avec la sécurité des coureurs.

On apprend cette semaine que l’accident aurait donc pu être évité. C’est en tout cas la version donnée à L’Avenir par le bourgmestre (maire) de Bertogne, village à la sortie duquel a eu lieu la double chute. « J’avais demandé au SPW (services techniques de la région) de reboucher le trou. J’ai réédité ma demande le vendredi précédant la course. Je me suis rendu sur les lieux le dimanche matin mais rien n’avait été fait. J’ai mis une bande de couleur à l’endroit du trou pour prévenir du danger. J’ai contacté la police qui a averti les commissaires de course. » Puis il s’est assis devant sa télé pour voir ses craintes prendre forme.


« Que serait-il arrivé s’il y avait eu un drame ? »

Si le trou a rapidement été rebouché après l’abandon de Tadej Pogacar, la polémique n’a pas cessé d’enfler. A tel point que Sarah Pierre, porte-parole du service public de Wallonie, a dû répondre dans les colonnes de Sudinfo, où des photos du trou ont par ailleurs été publiées. Le coupable est tout trouvé, c’est la faute à l’hiver. « Lorsque le Tour de France passe en Bel­gique, des mar­chés pu­blics spé­ciaux sont pas­sés pour ef­fec­tuer des ré­fec­tions avant l’épreuve. Comme on est au mois de juillet, il y a du temps pour ef­fec­tuer les tra­vaux. Ici, nous sommes à la sor­tie de l’hi­ver. Le re­vê­te­ment a souf­fert et la météo n’a pas été bonne en avril. »


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Finalement, chacun a sa petite excuse pour se dédouaner de la tuile. Le Bourgmestre de Bertogne prévient toutefois : « s’il n’y a pas de travaux pour l’année prochaine, je n’autoriserai plus la course à traverser notre commune. C’est vraiment trop dangereux. Que serait-il arrivé s’il y avait eu un drame ? »