inflationLe coût des réparations a connu une probable hausse de prix significative

Consommation : Le coût des réparations a connu « une probable hausse de prix significative »

inflationL’instauration d’un « coup de pouce » de l’Etat destiné à inciter les consommateurs à faire réparer les appareils électroniques et électriques aurait provoqué une hausse des tarifs
Un micro-ondes attend d'être réparé dans l'entreprise de réparation et de recyclage d'électroménager Envie, en Côte-d'Or.
Un micro-ondes attend d'être réparé dans l'entreprise de réparation et de recyclage d'électroménager Envie, en Côte-d'Or. - JC Tardivon/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il est encore tôt pour tirer des conclusions définitives mais une association de consommateurs alerte néanmoins sur une possible augmentation des tarifs concernant la réparation d’appareils électriques et électroniques. Selon Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV), il y a « une probable hausse de prix significative » depuis l’instauration d’un « coup de pouce » de l’Etat destiné à inciter les consommateurs à faire réparer ces équipements.

Chargée par des éco-organismes de constituer un observatoire du fonds réparation lancé mi-décembre, l’association publie un premier bilan des trois premiers mois du dispositif. « Il est encore trop tôt pour dresser une conclusion générale, et il faut rester prudent quant à l’interprétation des données », insiste l’organisme.

Une probable « inflation significative »

A ce stade, le bonus à la réparation, qui va de 10 à 45 euros selon l’appareil réparé, a été en moyenne de 24 euros, et a permis de réduire le prix de la facture de 22 %. CLCV observe aussi une forte augmentation de son utilisation, depuis le démarrage du bonus. Mais l’observatoire craint « une probable hausse significative » du prix moyen des réparations.

Il est difficile de comparer parfaitement avant et après le bonus, car les chiffres de l’Ademe, utilisés pour la comparaison, se basaient sur des estimations d’experts. Pour autant sur les deux catégories de produits les plus réparés, il apparaît désormais un prix moyen de réparation de 164 euros pour un lave-vaisselle contre 125 euros selon l’Ademe, et 146 euros pour un sèche-linge contre 119 euros selon l’Ademe : « même en intégrant une marge d’erreur, il est probable que le prix de ces réparations ait connu une inflation significative », note l’association. L’évolution des prix de la réparation sera affinée dans les prochains observatoires, ajoute-t-elle.

Un maillage territorial inégal

CLCV pointe en outre le maillage encore insuffisant et inégal des magasins labélisés sur le territoire. A la mi-mars, plus de 1.200 magasins étaient labélisés « Quali Répar » (sur quelque 30.000 sites de réparation recensés en France par l’Ademe). Plusieurs départements du nord ont 50 magasins labélisés, quand d’autres n’en ont pas, comme la Creuse et la Lozère. En avril, le gouvernement avait critiqué la lenteur de ce démarrage, promettant de relever le montant des aides et menaçant les grandes enseignes de les contraindre à rejoindre le réseau.



Le « bonus réparation » a été créé par la loi pour allonger la durée de vie des équipements. A ce jour, quelque 20.000 réparations ont profité de ce bonus, financé par les « éco-contributions » incluses dans le prix de tous les appareils. Alors que la demande concerne souvent des téléphones portables, CLCV soutient une prise en charge de la réparation des écrans cassés, encore exclus.

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