CLASHLe prince Harry et son prête-plume étaient au bord la crise de nerfs

Le prince Harry et son prête-plume étaient au bord la crise de nerfs à cause d’un passage du « Suppléant »

CLASHLe fils du roi voulait absolument se donner le beau rôle lors d’un épisode fatidique
Le prince Harry et son prête-plume se sont beaucoup clashés
20 Minutes avec agences

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J. R. Moehringer, voici le nom du prête-plume qui a assisté le prince Harry dans l’écriture de son autobiographie intitulée Le Suppléant. Et à en croire l’écrivain qui s’est livré dans un long article publié dans le New Yorker, un désaccord concernant un passage précis du livre a bien failli le pousser à quitter le navire tant la situation devenait tendue avec son client.

Le conflit concernait le passage qui revient sur l’entraînement militaire du prince, quand, pour tester sa résilience durant une fausse prise d’otage, ses supérieurs ont essayé de le faire craquer en abordant la disparition tragique de sa mère, la princesse Diana. Et comme il avait su garder la tête froide durant ce moment de torture mentale, Harry tenait à conclure ce passage du livre sur une note triomphante.

Au bord de la crise de nerfs

« Harry voulait absolument finir cette scène avec une chose qu’il a dite à ses ravisseurs. Une modification dont j’étais certain qu’elle était dispensable et même stupide », a écrit J. R. Moehringer, considérant que cet épisode ne devait pas glorifier le prince, mais montrer à quel point sa tragédie personnelle revenait inlassablement sur le tapis.

« Pendant des mois, j’ai rayé ses corrections, et pendant des mois Harry a essayé de me convaincre de les remettre », a-t-il continué.

Jusqu’à une conversation Zoom qui a duré jusque tard dans la nuit et où les deux hommes se sont retrouvés au bord d’une « rupture décisive ». « Harry ne disait plus rien, il fixait simplement la caméra », se souvient encore l’auteur. Et comme par miracle, les deux hommes sont soudainement parvenus à se comprendre.

Prouver sa valeur

« Finalement, il a soufflé un bon coup et m’a calmement expliqué que, toute sa vie, les gens l’avaient rabaissé intellectuellement. Alors cet éclair de lucidité qu’il avait eu après avoir été frappé et privé de sommeil et de nourriture devait prouver qu’il avait eu la tête sur les épaules à ce moment précis », a poursuivi J. R. Moehringer qui, pour autant, ne s’est pas laissé attendrir par le prince.

« J’ai dit : "Ok, je comprends mieux, mais c’est toujours non. Pourquoi ? Parce que tout ce que tu as dit est à propos de toi. Tu veux que le monde sache que tu as fait du bon travail, que tu es intelligent. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, ce livre n’est pas à propos de toi". »

Eh bien, on dirait bien que la rédaction du Suppléant n’a pas été une sinécure !