innovationComment l’IA pourrait améliorer la prise en charge aux urgences

Comment l’intelligence artificielle pourrait améliorer la prise en charge aux urgences

innovationL’outil mis au point par les chercheurs va permettre de mieux analyser les cas de traumatismes se présentant aux urgences
L'intelligence artificielle pourrait améliorer la prise en charge des patients aux urgences. (illustration)
L'intelligence artificielle pourrait améliorer la prise en charge des patients aux urgences. (illustration) - SYSPEO/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agence

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L’IA utilisée pour mieux comprendre le mécanisme des traumatismes et améliorer leur prise en charge. La solution est proposée par des chercheurs de l’Inserm et de l’université de Bordeaux. Ils ont conçu un algorithme permettant d’analyser les comptes rendus au sujet de patients admis aux urgences, indique un communiqué de l’Inserm, publié le 4 mai dernier.

Les chercheurs sont partis d’un constat : les traumatismes concernent un tiers des prises en charge aux urgences. Cela représente 21 millions de passages à l’hôpital chaque année, qu’il s’agisse d’accidents de la vie courante ou de la route, de violences ou encore de tentatives de suicide. Dès qu’un patient est admis pour un traumatisme, les soignants remplissent des comptes rendus qui détaillent notamment les symptômes, l’état du patient et les circonstances du traumatisme, souligne BFMTV. Tout cela dans un jargon médical mais aussi avec des termes courants, des abréviations, sans que cela soit parfaitement structuré. « Ces données restent aujourd’hui inexploitées », précise l’Inserm.



500.000 comptes rendus analysés et 97 % de réussite

L’idée est donc de mettre de l’ordre, grâce à des réseaux de neurones artificiels de type GPT. L’outil mis au point par les chercheurs a été baptisé Tarpon (pour Traitement automatique des résumés de passages aux urgences pour un observatoire national). L’IA s’est entraînée au moyen de 500.000 comptes rendus issus des urgences adultes du CHU de Bordeaux. L’algorithme a pu classer automatiquement les traumatismes selon leurs types, « et cela avec une précision surprenante ». Il apparaît que 97 % de ces comptes rendus ont été classés correctement par l’outil, contre 86 % avec les anciennes méthodes, probablement plus coûteuses en temps.



L’objectif de cet outil est « la mise en place d’un système national de surveillance des traumatismes, mais aussi d’analyses épidémiologiques portant, par exemple, sur l’impact des consommations de médicaments sur le risque d’accident », détaille l’Inserm. Après Bordeaux, le projet va être étendu à une quinzaine de services d’urgences du territoire.