Français« S’ensuivre » ou « s’en suivre », comment ne plus se tromper ?

Définition : « S’ensuivre » ou « s’en suivre », comment ne plus se tromper ?

Français« S’ensuivre » est-il un verbe, ou écrit-on « s’en suivre » ? C’est un peu confus, mais on vous aide à y voir plus clair
Définition : « S’ensuivre » ou « s’en suivre », comment ne plus se tromper ?
Définition : « S’ensuivre » ou « s’en suivre », comment ne plus se tromper ? - Olivier Laban-Mattei AFP / Olivier Laban-Mattei AFP
Frédéric Henry pour 20 Minutes

Frédéric Henry pour 20 Minutes

L'essentiel

  • S’ensuivre est un verbe.
  • On n’écrit pas « s’en suivre ».
  • Il existe une polémique à propos du passé composé.

Ah, si le français pouvait être aussi simple que le Code de la route… Malheureusement, naviguer dans la langue de Molière n’est pas toujours aisé : même si l’Académie française a le privilège d’édicter des règles, celles-ci sont parfois contestées par d’autres dictionnaires… ou par l’usage populaire. Ainsi naissent les polémiques…

« S’ensuivre » existe bel et bien

S’ensuivre est un verbe à part entière, qui signifie « découler de… » ou « résulter de… ». Notez qu’il a la particularité de ne se conjuguer qu’à la troisième personne du singulier ou du pluriel : pas question de dire « je m’ensuis » ou « vous vous ensuivez ». On peut donc dire, au choix :

  • La situation qui s’ensuit est désastreuse.
  • Il s’ensuit que la situation est désastreuse.
  • Les évènements qui s’ensuivent sont désastreux.

L’Académie évoque aussi la forme « il s’en ensuit », mais admet qu’elle est aujourd’hui archaïque.

La confusion des temps

On vous laisse le soin de consulter une table de conjugaison pour toutes les déclinaisons du verbe, mais on retiendra que pour le futur, c’est simple :

  • La situation qui s’ensuivra risque d’être désastreuse.
  • Il s’ensuivra que la situation sera désastreuse.
  • Les évènements qui s’ensuivront seront désastreux.

Là où les choses se compliquent, c’est au passé composé. Pour l’Académie, seuls deux usages sont possibles : « il s’est ensuivi » et l’archaïque « il s’en est ensuivi ». Le Larousse et le Robert, eux, se rebellent et admettent la forme « il s’en est suivi ». Vous y perdez votre latin ? Nous aussi. Ce qui est absolument certain, c’est qu’aucun dico digne de ce nom n’atteste le présent « il s’en suit ». Il s’ensuit donc qu’il vaut mieux éviter cette orthographe.