CYBERSECURITELa Banque de France demande un meilleur remboursement en cas d’escroquerie

Escroqueries : La Banque de France demande aux agences de refuser moins de remboursements

CYBERSECURITEDans trois cas de fraudes sur dix, les clients lésés ne sont pas remboursés car leur banque les juge négligents
La Banque de France souhaite que les établissements prennent davantage d'éléments en compte pour décider ou non de rembourser les clients victimes de fraude. Photo d'illustration.
La Banque de France souhaite que les établissements prennent davantage d'éléments en compte pour décider ou non de rembourser les clients victimes de fraude. Photo d'illustration.  - Romuald Meigneux / Sipa / SIPA
20 Minutes avec agence

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Les fraudes visant les comptes bancaires se multiplient. Souvent, les victimes sont appelées par une personne se faisant passer pour un conseiller bancaire les avertissant d’une opération frauduleuse. Donnant les codes pour, pensent-elles, bloquer le versement illégal, elles valident au contraire un virement sur le compte des escrocs. Dans ce cas, les banques refusent d’effectuer le remboursement de la somme, mettant en avant la négligence du client, explique TF1 Info. La Banque de France voit cette réponse d’un mauvais œil

La double authentification censée protéger

Les établissements bancaires estiment que le virement a bel et bien été validé par la victime au moyen de la double authentification, procédure justement mise en place pour lutter contre les escroqueries. Dans trois cas de fraudes sur dix, en appliquant cette règle, les banques se dispensent de rembourser la somme qui s’est évaporée. La Banque de France souhaite cependant désormais favoriser les remboursements des sommes perdues dans ces circonstances.

L’institution demande aux banques « de ne pas s’arrêter au seul critère de l’authentification forte pour refuser le remboursement, mais de prendre en compte un nombre plus important de critères », a précisé Pierre Bienvenu, adjoint au chef du service de la surveillance des moyens de paiements scripturaux de la Banque de France.



Les établissements se sont montrés sensibles à cette argumentation. Ils ont promis d’accélérer le remboursement en n’allant pas au-delà de 24 heures après le dépôt de la contestation. Toutefois, mieux vaut rester vigilant car les escrocs ne vont pas s’arrêter de sitôt. « Le conseil, c’est d’aller vérifier par rapport au message d’habitude reçu par la banque. S’il est différent, c’est forcément un hacking. Ne croyez pas les messages qui vous appellent à cliquer ou appeler un numéro », recommande l’experte en cybersécurité Laura Peytavin.

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