RENATIONALISATIONEDF sera contrôlé à 100 % par l’Etat dès le 8 juin, annonce Bruno Le Maire

EDF sera contrôlé à 100 % par l’Etat dès le 8 juin, annonce Bruno Le Maire

RENATIONALISATIONCela « permet aussi de fixer des exigences claires », comme l’augmentation de la production d’électricité nucléaire, a ajouté le ministre de l’Economie
Centre EDF haute tension du gestionnaire réseau RTE (Réseau de Transport d'Eléctricite), à Nice, le 4 mai 2023.
Centre EDF haute tension du gestionnaire réseau RTE (Réseau de Transport d'Eléctricite), à Nice, le 4 mai 2023. - SYSPEO/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’Etat contrôlera « le 8 juin » 100 % d’EDF a annoncé mardi le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur RTL. Ce contrôle interviendra à l’issue de la renationalisation de l’énergéticien, qui a pu aboutir en dépit des contestations des petits actionnaires. « Le 8 juin, l’Etat aura 100 % du contrôle d’EDF », a affirmé le ministre.

« Cela va nous permettre de réaliser dans les meilleures conditions possibles le programme de construction de six nouveaux EPR (réacteurs nucléaires de dernière génération, N.D.L.R.) » et « renforce l’indépendance énergétique du pays », a-t-il assuré. « Ça nous permet aussi de fixer des exigences claires à EDF », comme notamment l’augmentation de la production d’électricité nucléaire, a ajouté le ministre de l’Economie, au moment où le gaz russe fait défaut. Tout cela doit aussi aboutir au « prix le plus bas possible » pour les clients et « garantir l’unité d’EDF », a-t-il poursuivi.

Des mois de retard sur le calendrier initial

L’Etat possédait jusqu’à l’an dernier 84 % d’EDF et le gouvernement avait annoncé en juillet 2022 son intention de reprendre le contrôle total du groupe. Le processus a pris des mois de retard sur le calendrier initial, mais début mai, la justice a rejeté le recours des petits porteurs d’EDF qui espéraient obtenir un meilleur prix pour leurs actions, ce qui a permis à l’offre publique d’acquisition (OPA) de se poursuivre.

L’Etat détient à ce jour « au moins 98,04 % » des droits de vote, selon un communiqué de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publié mardi. « L’Etat a adressé ce jour à l’AMF une demande de mise en œuvre du retrait obligatoire », a par ailleurs annoncé le ministère de l’Economie, afin de forcer les détenteurs des 2 % restant à vendre leurs actions.