frayeurSébastien Destremau et son équipage attaqués par des orques

Vendée Globe : « On n’en menait pas large », Sébastien Destremau et son équipage attaqués par des orques

frayeurLe skippeur du Vendée Globe s’est fait « secouer comme une coquille de noix » pendant une heure
Sébastien Destremau à l'arrivée du Vendée Globe aux Sables d'Olonne, en mars 2017.
Sébastien Destremau à l'arrivée du Vendée Globe aux Sables d'Olonne, en mars 2017. - AFP / AFP
Nicolas Camus

N.C.

Une heure qui a dû en paraître dix… Le skippeur du Vendée Globe Sébastien Destremau et son équipage ont été bien secoués, lundi soir, à bord du Lancelot. Alors qu’ils naviguaient au large des côtes espagnoles, leur bateau a été pris pour cible par un groupe de huit orques qui ont attaqué la coque sans relâche pendant 55 minutes, rapporte le site du marin, Face Ocean. « Une heure sous leurs coups de boutoir, c’était très impressionnant et on avait très peur, raconte-t-il. On les a vus arriver d’assez loin et on a tout de suite compris que cette fois c’était pour nous. »

Brinquebalé dans tous les sens, l’expérimenté skippeur de 58 ans a été estomaqué par la force des cétacés. « C’est terrifiant de sentir un bateau de quinze tonnes se faire secouer comme une coquille de noix. On n’en menait pas large à bord. » Comme le veut la procédure, Destremau s’est contenté de mettre le bateau à l’arrêt en abaissant les voiles… et attendre que ça passe.

« Aucune agressivité envers l’humain »

« Pendant le Vendée Globe, je m’étais fait accompagner par des orques dans les mers du Sud, mais je n’aurais jamais imaginé être la victime d’une attaque. D’ailleurs, attaque n’est sans doute pas un bon choix de mot, car il n’y avait aucune agressivité envers l’humain que nous sommes mais seulement envers le bateau », précise le marin originaire de Plancoët, dans les Côtes-d’Armor.

Finalement, plus de peur que de mal. « Il n’y a pas de blessés à bord, je me suis juste retourné le pouce avec la barre lorsqu’une orque a donné un coup dans le gouvernail dont un gros morceau est parti », assure Destremau. Le bateau est sauf également, même s’il devait s’arrêter à Cadix (sud de l’Espagne) pour effectuer quelques vérifications. L’équipage doit ensuite reprendre sa route vers la Bretagne.

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