DOPAGESimona Halep accuse les instances antidopage de « tuer sa carrière »

Simona Halep accuse les instances antidopage de « tuer sa réputation et sa carrière »

DOPAGELa joueuse roumaine de 31 ans, ancienne numéro un mondiale, n’a pas pu disputer le moindre tournoi depuis sa suspension pour dopage après le dernier US Open. Elle réclame depuis octobre une audience et clame son innocence
La Roumaine Simona Halep, ici lors du premier tour de l'US Open, en août 2022 à New York. Il s'agit de son dernier Grand Chelem disputé, avant sa suspension pour dopage.
La Roumaine Simona Halep, ici lors du premier tour de l'US Open, en août 2022 à New York. Il s'agit de son dernier Grand Chelem disputé, avant sa suspension pour dopage. - Seth Wenig/AP/SIPA / SIPA
Jérémy Laugier

J.Lau. avec AFP

Où en est exactement Simona Halep, près de huit mois après avoir été suspendue pour infraction aux règles antidopage ? C’est la question que se pose le monde du tennis au sujet de l’ancienne numéro un mondiale, âgée de 31 ans. « Ils tuent non seulement ma réputation, mais aussi ma carrière », a lancé mercredi la joueuse roumaine, qui accuse les instances chargées de lutter contre le dopage de lui nuire en retardant l’examen de son dossier. Notamment victorieuse de Roland-Garros en 2018 et de Wimbledon en 2019, la Roumaine est suspendue à titre provisoire depuis le 7 octobre dernier, après avoir été contrôlée positive au roxadustat lors de l’US Open (en août 2022).


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Cette molécule stimule la production de globules rouges et est interdite par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Halep encourt jusqu’à quatre ans de suspension dans cette première affaire. Mais elle assure que des experts ont démontré que cette substance interdite s’était retrouvée dans son organisme à la suite d’une contamination d’un complément alimentaire et elle réclame d’être entendue pour prouver son innocence.

Halep dénonce une forme de « harcèlement »

Elle avait évoqué fin avril une possible audience le 28 mai. Elle a posté mercredi un message sur ses réseaux sociaux pour expliquer sa situation : « l’ITIA (Agence internationale pour l’intégrité du tennis) a de nouveau, et pour la troisième fois, différé mon audience d’un mois. J’attends d’être jugée depuis octobre dernier. J’ai demandé, ainsi que le prévoient les règles antidopage, une audience rapide. C’est mon droit, c’est écrit dans les règles ». Encore 34e au classement mondial de la WTA, Simona Halep ne supporte pas d’être ainsi dans l’impasse, alors qu’elle n’a pu disputer l’Open d’Australie et qu’elle va manquer les Internationaux de France à Roland-Garros, qui débutent dimanche, puis Wimbledon (du 3 au 16 juillet).



« Le mépris des règles de la part de l’ITIA, quant à l’audience rapide que je suis en droit d’obtenir, est une telle marque de mépris à mon égard que je n’ai plus de mots », conclut la Roumaine. Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès de l’ITIA, qui avait annoncé vendredi dernier que Simona Halep était sous le coup d’une nouvelle affaire en lien avec des « irrégularités » dans les données de son passeport biologique. Il s’agit d’une violation distincte de l’affaire à l’origine de sa suspension provisoire. Simona Halep avait alors dénoncé une forme de « harcèlement » à son encontre.