EconomieLe gouvernement va geler 1 % supplémentaire des crédits du budget 2023

Le gouvernement va geler 1 % supplémentaire des crédits du budget 2023 pour tenir sa trajectoire

Economie« J’ai proposé à la Première ministre de prendre une mesure de précaution supplémentaire pour tenir nos engagements de finances publiques en 2023 », a précisé Bruno Le Maire
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. - Jacques Witt/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

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Le gouvernement va geler 1 % supplémentaire des crédits de son budget 2023 pour tenir sa trajectoire en matière de finances publiques, ont annoncé mardi l’entourage d’Élisabeth Borne et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

La Première ministre a validé, lors d’une réunion à Matignon mardi après-midi, une proposition de son ministre de l’Economie qui consiste en « une augmentation des crédits mis en réserve - "surgel" - dans le budget 2023, à hauteur de 1 % des crédits prévus dans la loi de finances (hors traitements des fonctionnaires) », a précisé l’entourage d’Élisabeth Borne.

« Une mesure de précaution supplémentaire »

« J’ai proposé à la Première ministre de prendre une mesure de précaution supplémentaire pour tenir nos engagements de finances publiques en 2023 », a précisé Bruno Le Maire.

Ce 1 % de gel « s’applique à l’intégralité des crédits de l’Etat sauf les salaires. Ils représentent 1,8 milliard d’euros et ce 1,8 milliard d’euros s’ajoute aux 5 % de crédits de l’Etat qui avaient déjà été gelés pour un montant total de crédits gelés de 10 milliards d’euros », a ajouté le ministre.

Cette mesure « doit nous garantir que nous tiendrons nos objectifs de finances publiques en 2023 c’est-à-dire revenir sous les 5 % de déficit », a-t-il fait valoir.

L’espoir d’une meilleure note

Le gouvernement est dans l’attente de la notation de sa dette, début juin, par l’agence financière Standard and Poor’s.

Fin avril, l’agence Fitch avait abaissé la note française, invoquant les fortes tensions sociales à l’œuvre autour de la réforme des retraites. Bruno Le Maire avait alors assuré qu’il ferait « passer des réformes structurantes ».

Un déficit public en hausse

Après avoir atteint 4,7 % en 2022, le déficit public devrait légèrement remonter cette année (4,9 %) avant de refluer progressivement à partir de 2024 pour atteindre 2,7 % en 2027, dans les clous européens, selon la feuille de route du gouvernement pour les prochaines années et présentée en avril.

Le désendettement devrait également connaître un coup d’accélérateur, avec une dette publique représentant 108,3 % du PIB en 2027, mais toujours très loin de l’objectif européen de 60 %. Elle était à 111,6 % du PIB fin 2022.