sanctionUn joueur amateur de foot radié à vie après l’agression d’un arbitre

Nouvelle-Aquitaine : un joueur amateur de foot radié à vie après l’agression d’un arbitre

sanctionL’arbitre agressé au mois de mars a été victime d’un traumatisme crânien
Un arbitre de touche lors d'un match de football amateur (illustration).
Un arbitre de touche lors d'un match de football amateur (illustration). - Seb Wells/Pixathlon/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une sanction forte pour des faits graves. Un footballeur amateur évoluant à Limoges en Régionale 3 (8e division) a été suspendu à vie après l’agression, en mars, d’un arbitre victime d’un traumatisme crânien, a-t-on appris mercredi auprès de la Ligue régionale de Nouvelle-Aquitaine.

Suspension à vie

Le 19 mars, ce joueur de 19 ans licencié au Vigenal FC, club d’un quartier prioritaire de Limoges, avait agressé un arbitre, l’insultant et le frappant, lors d’une rencontre contre Ruffec (Charente). Cet arbitre assistant de 38 ans, frappé au visage, avait dû être transporté au CHU de Limoges, victime d’un traumatisme crânien et d’une fracture au visage, avec une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.

La commission de discipline, qui s’est réunie le 11 mai, a prononcé la suspension à vie du joueur impliqué, comme l’a révélé Le Populaire du Centre. « Le joueur n’a plus le droit de pratiquer le football en club. Il ne peut plus prétendre à une licence », a déclaré Saïd Ennjimi, président de la Ligue régionale et ancien arbitre international, tout en précisant que le joueur sanctionné gardait la possibilité de faire appel.

Le club rétrogradé

Deux spectateurs du match, également licenciés au Vigenal FC, ont aussi été radiés à vie des stades pour avoir porté des coups à l’arbitre. Celui-ci a écopé de deux matchs de suspension pour avoir réagi aux insultes d’une manière jugée excessive. « La commission a estimé qu’il aurait pu avoir une autre attitude sur le terrain », a indiqué Saïd Ennjimi.

Le club du Vigenal écope pour sa part d’un retrait de huit points au classement, actant sa relégation en Départemental 1 (9e division). « Cela nous attriste d’en arriver là, mais si l’on veut continuer à avoir des arbitres sur le terrain, ces sanctions sont nécessaires. Rien ne justifie une telle violence », fait valoir Saïd Ennjimi. Selon lui, une quinzaine de cas graves de violences physiques ont été recensés sur 80.000 matchs joués sur la saison en Nouvelle-Aquitaine. La FFF a perdu 4.500 arbitres entre 2016 et 2021 et la cause numéro 1 de leur démotivation est l’insécurité, évoquée par 54 % des personnes interrogées dans une étude menée par la Fédération en 2022.