CauchemarUne femme condamnée à 17 ans de prison pour séquestration, viol et tortures

Toulouse : Une femme condamnée à 17 ans de réclusion criminelle pour séquestration, viol et tortures

CauchemarCette femme de 36 ans a aussi été reconnue coupable d’extorsion et de violences sur ses propres enfants par la cour d’assises de la Haute-Garonne
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Image d'illustration.  - Edward Lich / PIXABAY
20 Minutes avec AFP

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Une femme de 36 ans a été condamnée jeudi à Toulouse à 17 ans de réclusion criminelle pour séquestration, viol, tortures et actes de barbarie à l’égard de la petite amie de son frère, âgée de 30 ans, entre 2017 et 2019. Jugée depuis lundi, elle a aussi été reconnue coupable d’extorsion et de violences sur ses propres enfants par la cour d’assises de la Haute-Garonne.

Au cours du procès, cette femme originaire du Tarn-et-Garonne et déjà condamnée dans le passé pour séquestration, a admis être responsable d’actes de violence dont on l’accusait mais nié le viol. La cour a également condamné son frère à trois ans de prison pour complicité. Le ministère public avait requis vingt ans de réclusion criminelle pour cette femme de 36 ans et cinq ans de prison pour son frère.

« Un vrai calvaire »

L’avocat général Pierre Aurignac a évoqué ce qu’avait subi la victime, sous l’emprise de l’accusée : « coups sur le sexe, coups de couteau, strangulation, tête maintenue dans l’eau ou projetée contre le mobilier, morsures et brûlures dans le four ».

La victime a ainsi été mise « en situation de dépendance, isolée, privée de toute dignité », a-t-il poursuivi, pointant « la brutalité sans limites, la cruauté sadique » de l’accusée. « J’ai vécu un vrai calvaire, un vrai cauchemar. J’ai failli mourir », a expliqué de son côté la victime.

« La justice doit offrir un horizon d’humanité à notre cliente »

L’un des avocats de cette femme de 30 ans, Jean-François Renaudie, a affirmé ne pas être « dans une optique de vengeance », tout en estimant que « la justice doit offrir un horizon d’humanité à notre cliente ».

Pour la défense, Me Katy Mira avait demandé à la cour de « ne pas confondre emprise et séquestration ».

« L’échelle des peines importe peu, il est surtout primordial qu’une juridiction reconnaisse le calvaire et le statut de victime », a encore déclaré Me Renaudie, après l’énoncé du verdict.