compromisBiden et McCarthy trouvent un « accord de principe » sur la dette

Etats-Unis : Biden et McCarthy trouvent un « accord de principe » pour éviter un défaut de paiement

compromisL’accord entre le président américain et le leader républicain sur le plafond de la dette doit toutefois encore être approuvé par le Congrès
Le président américain Joe Biden, à la Maison-Blanche le 26 mai 2023.
Le président américain Joe Biden, à la Maison-Blanche le 26 mai 2023. - Jim WATSON / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le spectre d’une crise financière mondiale s’éloigne. A quelques jours de l’échéance, le président américain Joe Biden et le leader républicain Kevin McCarthy ont trouvé samedi un « accord de principe » pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.

Reste que ce compromis doit désormais être validé par le Congrès. La Chambre des représentants, à majorité républicaine, votera mercredi, a indiqué son patron. Viendra ensuite le Sénat, à majorité démocrate. Kevin McCarthy a en outre indiqué qu’il s’entretiendrait à nouveau ce dimanche avec Joe Biden et publierait le même jour le texte, résultat de difficiles négociations.

« Une bonne nouvelle » selon Biden

Le leader républicain a estimé dans une courte allocution que le compromis budgétaire trouvé, dont il n’a pas livré le détail, était « tout à fait digne du peuple américain ». Le dirigeant conservateur s’est seulement félicité des « réductions historiques » de la dépense publique que l’accord prévoit selon lui, ce qui était la revendication principale des républicains.

« Cet accord est un compromis, ce qui veut dire que chacun n’obtient pas tout ce qu’il veut », a réagi pour sa part Joe Biden, assurant que le texte « réduit les dépenses tout en protégeant des programmes publics essentiels ». Le président démocrate a estimé que l’accord avec les conservateurs était « une bonne nouvelle, parce qu’il évite ce qui aurait été un défaut (de paiement) catastrophique ».

L’échéance du 5 juin

Selon plusieurs médias américains, l’accord trouvé entre l’exécutif et l’opposition relève pendant deux ans, donc jusqu’après l’élection présidentielle de 2024, le plafond d’endettement public des Etats-Unis. Sans relèvement de cette limite, la première puissance mondiale risquait de se trouver en défaut de paiement le 5 juin, incapable d’honorer ses engagements financiers : salaires, retraites ou remboursements à ses créanciers.

L’accord va donc maintenant devoir être validé par le Sénat et par la Chambre des représentants. Certains progressistes au sein du parti démocrate, tout comme des élus du parti républicain, ont menacé de ne pas ratifier, ou de retarder au maximum un texte qui ferait trop de concessions au camp adverse. Un élu républicain à la Chambre des représentants, Bob Good, a ainsi dès samedi estimé qu’au vu de ce qu’il savait du compromis, « aucun élu se réclamant du camp conservateur ne pourrait justifier un vote positif ». La fumée n’est donc pas encore tout à fait blanche à Washington.