ResponsabilitésAprès le suicide de Lindsay, une enquête administrative ouverte au collège

Suicide de Lindsay : Le rectorat ouvre une enquête administrative

ResponsabilitésLe rectorat de Lille a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative après le suicide de Lindsay, 13 ans, scolarisée dans le Pas-de-Calais
Un centre d'appel 30 18 pour protéger les mineurs victimes de cyber-harcèlement.
Un centre d'appel 30 18 pour protéger les mineurs victimes de cyber-harcèlement.  - Alain Jocard / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La famille affirme qu’elle était victime de harcèlement scolaire. Le rectorat de l’académie de Lille a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative après le suicide de Lindsay, 13 ans, scolarisée dans le Pas-de-Calais. Le drame avait suscité une vive émotion et une marche blanche avait été organisée, la semaine dernière, dans la commune de la jeune fille, à Vendin-le-Vieil.

« Une enquête administrative va être mise en place au regard de la situation », a annoncé en conférence de presse Jean-Roger Ribaud, directeur académique dans le Pas-de-Calais, concédant que les services scolaires auraient pu « aller plus loin dans le suivi » de la jeune fille, dont le harcèlement était connu de l’établissement.

« Menaces de mort »

L’adolescente, scolarisée en 4e au collège Bracke-Desrousseau de Vendin-le-Vieil, s’est donné la mort le 12 mai en soirée à son domicile. Quatre mineurs ont été mis en examen pour « harcèlement scolaire ayant conduit au suicide », avait annoncé, jeudi, le procureur de Béthune. Une personne majeure a, elle, été mise en examen pour « menaces de mort ». Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.

« La maman a été reçue, Lindsay a été reçue par l’infirmière, par le CPE [conseiller principal d’éducation], par le principal » après le signalement du harcèlement, a indiqué Jean-Roger Ribaud. « On a déclenché le protocole, cela a donné un conseil de discipline, ce conseil de discipline a permis d’exclure une des principales auteures de ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.

« Insultes à répétition »

« Mais ça s’est avéré malheureusement insuffisant. » « On se doit de protéger » les quatre mineurs mis en examen, « de les accompagner pour qu’ils puissent terminer leur année scolaire dans de bonnes conditions », a également déclaré Jean-Roger Ribaud.

La mère de la jeune fille, Betty, a raconté sur RTL que sa fille avait été victime dès la rentrée d'« insultes à répétition » à l’école et « sur les réseaux sociaux ». « Elle était dans sa bulle, elle était en colère, elle en voulait au monde entier, a-t-elle ajouté. Je voudrais que tous ceux qui ont fait du mal à ma fille le paient. »

Le député (RN) et vice-président de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, a annoncé, jeudi, avoir déposé un projet de loi pour renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire.