acceptéeLa proposition d’abrogation de l’âge de départ à 64 ans jugée « recevable »

Réforme des retraites : La proposition d’abrogation de l’âge de départ à 64 ans jugée « recevable »

acceptéeEric Coquerel a donné son feu vert mardi à l’examen de la proposition de loi
Eric Coquerel à l'Assemblée natoinale, le 16 Mai 2023.
Eric Coquerel à l'Assemblée natoinale, le 16 Mai 2023. - NICOLAS MESSYASZ/SIPA / /SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Eric Coquerel n’est pas allé dans le sens de la présidente de l’Assemblée nationale. Le président LFI de la commission des finances a jugé mardi la proposition de loi d’abrogation de la retraite à 64 ans recevable. Il a donc donné son feu vert mardi à l’examen de la proposition de loi, rejetant l’argument de son inconstitutionnalité brandi par le camp présidentiel.

Le député LFI a revendiqué une « application souple » de la Constitution au nom de la défense de « l’initiative parlementaire » et du « droit de l’opposition », à l’inverse de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet (Renaissance) qui a assuré mardi matin qu’elle « prendrait ses responsabilités » pour empêcher le vote de ce texte attendu mercredi en commission et le 8 juin dans l’hémicycle.

« Pressions » de l’exécutif

L’ensemble des présidents des groupes de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons) ont aussitôt fustigé la « décision partisane et politicienne d’Eric Coquerel », une « atteinte grave à nos institutions ». La proposition de loi du groupe indépendant Liot est « incontestablement irrecevable », a embrayé le rapporteur général du budget Jean-René Cazeneuve (Renaissance), qui pense cependant que la commission des Affaires sociales examinera bien le texte mercredi.



Entouré de plusieurs élus de la coalition de gauche Nupes, Eric Coquerel a dénoncé durant un point presse les « pressions qui ont été faites ces derniers jours », « beaucoup venant de l’exécutif » : « Je trouve un peu paradoxal que l’exécutif se mêle à ce point d’une décision purement parlementaire », a-t-il attaqué.

Il a souligné que les membres de la majorité présidentielle n’avaient aucune « obligation » de saisir le président de la commission des Finances et d’invoquer l’article 40 de la Constitution comme ils l’ont fait. « C’est un geste partisan, un geste politique pour écarter un texte », dans une « logique partisane », a-t-il déploré.