TENNISOudéa-Castéra tacle Djoko et sa sortie « pas appropriée » sur le Kosovo

Roland-Garros : Oudéa-Castéra tacle Djokovic et sa sortie sur le Kosovo, « un message militant » inapproprié

TENNISLa ministre des Sports a réagi au message politique de Novak Djokovic, qui avait qualifié le Kosovo de « cœur de la Serbie »
Novak Djokovic, au premier tour de Roland-Garros
Novak Djokovic, au premier tour de Roland-Garros - CHRISTOPHE SAIDI/SIPA / SIPA
William Pereira

W.P. avec AFP

Le réveil de Novak Djokovic, programmé en night session mercredi à Roland-Garros, risque d’être un peu douloureux. Pour cause, la ministre des Sports et ancienne directrice de la FFT, Amélie Oudéa-Castéra, a commenté la sortie du Serbe sur le Kosovo qui serait, selon ses termes « le cœur de la Serbie ». Un message politique pas vraiment bien reçu par AOC.

Interrogée sur France 2, la ministre, ex-directrice de la Fédération française de tennis (FFT), a indiqué que « ce n’est pas approprié ». « Il ne faut pas que cela recommence », a-t-elle dit, taxant ce message de « militant » et « très politique ». Elle a précisé que la directrice du tournoi « avait pu échanger avec lui et avec son entourage », évoquant le principe « de neutralité du terrain de jeu ». Après son match remporté lundi face à l’Américain Aleksandar Kovacevic 6-3, 6-2, 7-6 (7/1), Novak Djokovic, armé de son marqueur, a inscrit quelques mots en cyrillique sur la caméra du court Philippe-Chatrier : « Le Kosovo c’est le cœur de la Serbie ! Stop à la violence. »



La charte d’éthique de Roland-Garros proscrit les prises de position politique ou religieuse. Mais la FFT a publié un communiqué assez sibyllin, sans aborder la question d’une éventuelle sanction : « Les débats qui traversent l’actualité internationale s’invitent parfois en marge du tournoi, c’est compréhensible », a simplement déclaré la fédération.

L’Ukraine, « pas sur le même plan »

Invitée à commenter l’expression de positions politiques pendant ce tournoi du Grand Chelem, comme celles des sportifs ukrainiens depuis l’invasion russe de leur pays, la ministre a souligné qu’elle ne mettait « pas les deux sujets sur le même plan ». « Quand on porte des messages qui sont de la défense des droits de l’homme, des messages qui rapprochent les peuples autour de valeurs universelles, un sportif est libre de le faire », a-t-elle dit. Mais, quand il s’agit d’un message « militant, très politique » comme celui du joueur serbe, « il ne faut pas que cela se reproduise ».

A contrario, « ce qui se passe pour les Ukrainiens et Ukrainiennes sur le circuit est tellement douloureux, tellement difficile », a-t-elle expliqué. « On peut comprendre, même si on aimerait qu’il y ait toujours du fair-play jusqu’au bout de serrer la main, il y a une douleur qui est là, que je respecte », a-t-elle ajouté. Dimanche, l’Ukrainienne Marta Kostyuk n’a pas salué la Bélarusse Aryna Sabalenka à l’issue de leur match, ce qui lui a valu les sifflets du public de Roland-Garros.

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