LE J, C’EST LE $Le nouveau « Jul Store » à Marseille ? C’est « le sang », « un truc de malade »

Marseille : L’éphémère « Jul Store » ? C’est « le sang », « un truc de malade »

LE J, C’EST LE $Le rappeur marseillais Jul a ouvert pour quinze jours une boutique éphémère aux Terrasses du port et, ce vendredi, elle n’a pas désempli
La boutique éphémère n'a pas désempli de la journée, ce vendredi 9 juin 2023, à Marseille.
La boutique éphémère n'a pas désempli de la journée, ce vendredi 9 juin 2023, à Marseille. - A. Vella / 20 Minutes
Alexandre Vella

Alexandre Vella

L'essentiel

  • Ce vendredi, une boutique éphémère du rappeur Jul a ouvert pour quinze jours aux Terrasses du port, à Marseille.
  • L’opération vient soutenir la sortie du nouvel album du chanteur marseillais : C’est quand qu’il s’éteint.
  • « Trop frais », « le sang »… Ce nouveau lieu a conquis les fans du rappeur dès la première heure.

«Trop frais », « le sang », « une boutique incroyable », « un truc de malade ». Inauguré ce vendredi matin, le « Jul Store », boutique éphémère installée dans le centre commercial des Terrasses du port de Marseille, a ravi les fans du rappeur. Ils sont venus nombreux, et dès six heures du matin pour certains, afin de se procurer C’est quand qu’il s’éteint, le 28e album de Jul, et les dernières nouveautés de sa marque de vêtements adossée à son label « D’or et de platine ». Tee-shirts, shorts, cagoules, bobs mais surtout claquettes et chaussettes, symboles de la touch Jul, se sont arrachés tout au long de cette première journée.

Un ensemble que semble déterminer à s’offrir Romain, 16 ans, apprentis cuisinier. « De base, je travaille dans un restaurant mais j’ai réussi à poser mon jour », explique le jeune homme, vêtu d’un tee-shirt (déjà) vintage de Jul datant de l’album Lacrizeomic, sorti en 2014. Avec un budget de « 250 à 300 euros » pour cette journée, il ne devrait pas rencontrer de difficultés à remplir son panier alors que le rappeur tient à proposer des prix raccord avec son public : les tee-shirts sont à 20 euros, même prix pour le bob avec le CD.



« Je prends un coup de vieux, là »

La file d’attente qui s’étire sur plusieurs dizaines de mètres, semblant narguer le magasin voisin de prêt-à-porter Jules, compile les visages juvéniles, mais pas seulement. Un père en jean chemise, accompagne ses deux filles. Plus loin, on est venu avec « une liste de son neveu - claquette, short, tee-shirt, - qui habite en Haute-Savoie ». « Moi, ils m’ont perdu avec Jul. Je suis de l’ancienne génération. Peut-être qu’il y avait moins de communication, moins de produits. Je prends un coup de vieux, là », s’amuse Déborah, plus fan d’IAM, de la FF, du Troisième Oeil que de Jul, Naps ou SCH.

« Il va venir, Jul ? », interroge Clara, 18 ans. « Comme c’est le premier jour, on s’est dit qu’autant il viendrait », avance la lycéenne venue avec son amie Chaïma. Et les deux jeunes femmes ne sont pas les seuls à l’espérer. « Jul fait bouger toute la ville. C’est un truc de malade », soulignent Alexis, Allan et William, trois élèves du lycée Nelson-Mandela du quartier de La Fourragère. Tous portent leurs nouveaux tee-shirts enfilés à la va-vite dans les toilettes du centre commercial. « Il est trop frais comme rappeur et sa boutique est incroyable », s’enthousiasme Lilou, étudiante en première année de Staps, à l’université d’Aix-Marseille. « C’est une fan hardcore », balance sa copine Valentine, qui étudie la médecine. « Moi, j’adore Jul, mais je n’oserai pas sortir avec ses vêtements. Enfin si, peut-être pour aller au stade », corrige-t-elle finalement.


notre dossier sur jul

Parce que c’est d’abord ça, la marque Jul. Des Terrasses du port au stade Vélodrome, des quartiers Sud aux quartiers Nord, jeunesse aisée ou paupérisée, le rappeur marseillais « regroupe tout le monde », observe William. Et cela pour le plus grand bonheur de Marie Canton, la directrice du centre commercial des Terrasses du port : « C’est une super opération de communication et de marketing, pour eux comme pour nous. A la mi-journée, environ 2.000 personnes sont venues juste pour la boutique. » Pour mesurer cette affluence, il faut la comparer aux 20.000 entrées que réalise d’ordinaire et en moyenne le centre commercial les vendredis.

Les portes du « Jul Store » resteront ouvertes jusqu’au 25 juin. Et c’est tant mieux pour Hauba et Rayan, 16 ans tous les deux. « On reviendra un autre jour. Là, il y a trop de monde, expliquent-ils avant de confesser : on est juste venu voir si Jul serait là… Et un peu les gadjis aussi. » Hauba et Rayan ont eu le nez creux : Jul s'est finalement pointé. Un rapide passage en fin d'après-midi, peu avant 18 heures, histoire de déclencher une véritable liesse et pour combler ceux qui espéraient, les chanceux et les patients.