MeurtreQui est l’homme soupçonné d’avoir tué une fillette dans le Finistère ?

Fillette tuée dans le Finistère : Qui est le couple reclus à l’origine des tirs mortels ?

MeurtreUne fillette a été tuée, son père et sa mère ont été grièvement blessés par les tirs d’arme à feu du voisin
Une fillette âgée de 11 ans a été tuée samedi 10 juin alors qu'elle jouait avec sa soeur dans le jardin de sa maison dans le petit hameau de Saint-Herbot, à Plonévez-du-Faou, dans le Finistère. Ses parents ont été grièvement blessés.
Une fillette âgée de 11 ans a été tuée samedi 10 juin alors qu'elle jouait avec sa soeur dans le jardin de sa maison dans le petit hameau de Saint-Herbot, à Plonévez-du-Faou, dans le Finistère. Ses parents ont été grièvement blessés.  - F. Tanneau/AFP / AFP
Camille Allain

C. A. avec AFP

L'essentiel

  • Samedi 10 juin, un homme a tiré sur ses voisins dans un hameau de Plonévez-du-Faou, dans le Finistère. Une fillette de 11 ans a été tuée, ses parents ont été grièvement blessés.
  • D’après les voisins, la famille britannique visée par les tirs avait un conflit de voisinage pour une histoire de parcelle défrichée.
  • Les riverains de ce tranquille hameau décrivent l’auteur présumé des tirs comme quelqu’un qui vivait reclus avec sa femme.

C’est un banal conflit de voisinage qui s’est transformé en un véritable drame. Samedi, une fillette de 11 ans a été tuée par les tirs d’arme à feu de son voisin dans le petit hameau de Saint-Herbot, à Plonévez-du-Faou, dans le Finistère. Son père et sa mère ont été grièvement blessés par le tireur, qui a été interpellé et placé en garde à vue. Ayant pu échapper aux tirs, la plus jeune enfant de cette famille britannique s’en sort indemne, mais profondément choquée. Une enquête pour meurtre et triple tentative de meurtre a été ouverte.

C’est un petit hameau rural des monts d’Arrée. Samedi, le calme des lieux a été brisé par les tirs d’arme à feu puis les sirènes des secours appelés pour porter secours aux trois victimes. Une enfant de 11 ans verra sa vie s’arrêter là, alors qu’elle faisait de la balançoire dans le jardin avec sa sœur.

« Aucun contact, rien, zéro »

L’auteur de ces tirs mortels est déjà connu. Un homme de 70 ans de nationalité néerlandaise a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie. Il a reconnu avoir tiré sur ses voisins en raison d’une querelle autour d’un champ situé entre leurs deux propriétés depuis l’arrivée de la famille britannique en 2019. Ce lundi, les habitants du paisible hameau étaient sous le choc, évoquant d’un côté des personnes « très gentilles, très sympas » pour décrire les victimes. De l’autre, un couple vivant reclus depuis son arrivée en 2017 dans le hameau. « On ne les voyait jamais. Aucun contact, rien, zéro », explique un voisin. Ici, tout le monde les surnommait « les Belges ».


Le voisin a reconnu avoir tué la fillette par un tir d'arme à feu dans le tranquille hameau de Saint-Herbot, à Plonévez-du-Faou, dans le Finistère.
Le voisin a reconnu avoir tué la fillette par un tir d'arme à feu dans le tranquille hameau de Saint-Herbot, à Plonévez-du-Faou, dans le Finistère. - F. Tanneau/AFP

Né à Anvers, en Belgique, le couple âgé de 69 et 70 ans n’était pas ouvert sur l’extérieur et vivait reclus dans une grande maison grise, entourée de friches et jusque-là invisible de la route. Ces derniers ne supportaient pas que le père de famille, grièvement blessé par les tirs, utilise sa tronçonneuse pour défricher une parcelle de végétation qui séparait leurs deux maisons. Un chantier jugé trop bruyant et qui rendait la maison des « Belges » visible des voisins. Le suspect, « personne ne le connaissait », assure la maire de la commune. Cette dernière décrit « un petit bonhomme, cheveux longs, blancs, barbe longue, et complètement hagard » lors de son arrestation. « Qu’est ce qui a pu se passer dans sa tête ? », interroge l’élue.

D’après une source proche de l’enquête, une importante quantité de cannabis a été découverte chez les « Belges ». Le procureur de la République de Brest doit donner des précisions sur l’enquête ce lundi soir à l’occasion d’un point presse.