politiqueLa motion de censure de la Nupes contre le gouvernement Borne rejetée

Réforme des retraites : La nouvelle motion de censure de la Nupes rejetée par les députés

politiqueIl s’agissait de la 17e motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne. Cette fois, il a manqué cinquante voix
Elisabeth Borne peut souffler, son gouvernement n'est pas renversé.
Elisabeth Borne peut souffler, son gouvernement n'est pas renversé. - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Pas de vent du boulet cette fois. Sans surprise, la nouvelle motion de censure déposée par l’alliance de gauche Nupes contre le gouvernement, après sa réforme des retraites, a été rejetée par les députés ce lundi soir. Elle n’a recueilli que 239 voix sur les 289 nécessaires.

Il s’agissait de la 17e motion de censure déposée à l’Assemblée depuis l’arrivée d’Élisabeth Borne à Matignon. En l’absence du soutien des LR, elle a réuni nettement moins de voix que la précédente motion, qui a failli, à neuf voix près, renverser le gouvernement en mars.



« Le vrai courage politique, c’est de sortir du confort de la posture » et « de construire des majorités, même avec ceux qui ne pensent pas exactement comme nous », avait plaidé la Première ministre à la tribune, en ce jour anniversaire du premier tour des élections législatives il y a un an.

Pas une voix des LR

A la tribune, la socialiste Valérie Rabault a porté lundi la motion en se plaçant sur un autre terrain. « Ce qui se joue aujourd’hui (…), c’est la possibilité de mettre un terme au discrédit que le gouvernement jette sur l’Assemblée nationale », a-t-elle jugé, critiquant dans une ambiance houleuse une « duplicité » et des « pressions » du gouvernement d’Élisabeth Borne lors de la crise des retraites. « Sommes-nous encore en démocratie en macronie ? », a renchéri la patronne des députés insoumis Mathilde Panot.

Les députés du Rassemblement national, emmenés par Marine Le Pen, ont voté pour la censure : En revanche, aucun des députés LR, dont une partie avait voté la dernière motion en mars, n’a joint sa voix cette fois.

Dans le camp présidentiel, Jean-Louis Bourlanges (MoDem) a, lui, épinglé un « énième remake de la condamnation du gouvernement ».

Et maintenant, un remaniement ?

Si ce vote semble clore le feuilleton des retraites pour le gouvernement, Élisabeth Borne n’a pas démenti dimanche qu’il puisse y avoir un changement d’équipe gouvernementale. « Ces questions s’évoquent avec le président de la République », a-t-elle dit.

Un cadre du parti présidentiel Renaissance évoquait lundi la possibilité d’un remaniement dans les quinze jours, alimentant la machine à rumeurs. « Ça en prend le chemin », a-t-il dit à l’AFP. Soit avant la date butoir du 14 juillet posée à Élisabeth Borne par Emmanuel Macron pour dérouler une feuille de route destinée à relancer l’action de l’exécutif.

Le président de Renaissance Stéphane Séjourné a par ailleurs convié des parlementaires de la majorité le 21 juin pour évoquer le « contexte politique », selon deux sources au sein du parti..

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