Disparition de Karine Esquivillon : Le mari placé en garde à vue, l'enquête s'oriente vers un meurtre

La pression est forte sur Michel Pialle. Le mari de Karine Esquivillon, cette mère de famille disparue en Vendée depuis deux mois et demi, a été interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue ce mercredi matin, rapporte la procureure de la République de La Roche-sur-Yon. Plus personne n’a vu Karine Esquivillon-Pialle depuis le 27 mars, jour où elle semble s’être volatilisée du domicile familial, à Maché (Vendée), au nord-ouest de La Roche-sur-Yon.

Le parquet de la Roche-sur-Yon, qui ne précise pas à ce stade s'il dispose d'éléments incriminant le mari, fait également savoir ce mercredi que l'enquête était désormais élargie à des faits de « meurtre contre X », une « mesure procédurale » qui permet d'élargir le champ des investigations, explique-t-il. Une information judiciaire pour enlèvement et séquestration avait, jusqu'à présent, été ouverte depuis le 17 avril. Un appel à témoins avait aussi été lancé.

Une perquisition est effectuée dans le domicile de Maché ce mercredi après-midi, en présence de Michel Pialle. Les enquêteurs ont par ailleurs saisi deux voitures appartenant au couple.

La thèse du départ volontaire ne fait pas l’unanimité

Mère de cinq enfants, dont trois en commun avec Michel Pialle, Karine Esquivillon, 54 ans, était séparée de son mari, mais résidait toujours sous le même toit. Michel Pialle s’est exprimé à plusieurs reprises dans les médias pour expliquer que la mère de famille semblait être partie de son plein gré. Il avait signalé sa disparition à la gendarmerie.

Cette thèse d’un départ volontaire est toutefois loin de faire l’unanimité dans l’entourage de Karine Esquivillon, décrite comme très proche de sa famille et très investie auprès de ses enfants.

Des SMS et un téléphone retrouvé

Elément troublant, le téléphone de la quinquagénaire avait été retrouvé dans un fossé, mais sans carte SIM, par le maire de la commune, le 9 avril. Son état laissait penser qu’il s’y trouvait depuis assez peu de temps. Plusieurs SMS signés Karine Esquivillon avaient été envoyés à des proches jusqu’au 31 mars.

Michel Pialle a posté ces dernières semaines plusieurs messages sur les réseaux sociaux à l'intention de son épouse. « Karine, si tu peux nous lire ou nous entendre. (...) On a tous besoin de savoir que tu vas bien, on ne t'ennuiera pas, n'aie pas peur des questions, il n'y en aura pas si tu veux pas en parler... Mais téléphone, rends toi dans une gendarmerie qui puisse confirmer que tu vas bien et libre », écrivait-il ainsi le 6 juin dernier.