SEXISMEUne Parisienne dénonce sur TikTok les comportements déplacés dans le métro

Harcèlement : Une Parisienne dénonce sur TikTok les comportements déplacés dans les transports en commun

SEXISMELa vidéo intitulée « Être en jupe à Paris ou être en jupe tout court » a été vue plus d’un million de fois sur TikTok
Une rame du métro parisien (Illustration).
Une rame du métro parisien (Illustration). - ISA HARSIN/SIPA
Hakima Bounemoura

H. B.

La vidéo a généré plus de 1,3 million de vues sur TikTok. Une jeune parisienne, dont le nom d’utilisateur est @ssk_officiel, a décidé de dénoncer les comportements sexistes et déplacés vécus quotidiennement dans les transports en commun par de très nombreuses femmes, en postant sur la plateforme une scène qu’elle a filmée dans le métro à Paris.

Dans une vidéo intitulée « Être en jupe à Paris ou être en jupe tout court » postée il y a quelques jours sur le réseau social, on voit la jeune femme dans une rame de la ligne 2 du métro parisien, arrivant à l’arrêt Barbès-Rochechouart. Assis en face d’elle, un groupe de trois garçons qui ne cessent de la regarder, et de faire des commentaires entre eux, visiblement sur sa tenue vestimentaire. « Il y a un problème ? », lance alors la jeune femme. « Bon et bien s’il n’y a pas de problème, vous regardez ailleurs », ajoute-t-elle, sans susciter de réaction de la part du groupe de garçons.

De nombreux messages de soutien

« Ils ne faisaient que de me dévisager tout le long du trajet de haut en bas », a par la suite raconté la jeune femme sur TikTok, expliquant que hors caméra, « leur comportement avait été pire ». « Quelle que soit la tenue, rien ne justifie les regards pervers […]. Dénoncer, divulguer, c’est ce qu’il faut continuer à faire », a ajouté l’auteure de la vidéo, qui a utilisé en bande sonore la chanson Stand Up de Cynthia Erivo, reprise sur TikTok par le mouvement «97 %», pour dénoncer le harcèlement sexuel après la mort de la Britannique Sarah Everard.

De nombreux internautes ont tenu à apporter leur soutien à la jeune femme. « On en parle du cran qu’elle a eu ? Pour certains, ce n’est pas grand-chose, mais pour la plupart des filles ça demande beaucoup de courage », a réagi une internaute. « On subit toutes la même chose, ça devient épuisant vraiment », a écrit une autre utilisatrice de TikTok.

Pour rappel, l’outrage sexiste​ qui « consiste à imposer à une personne un propos ou un comportement à connotation sexuelle ou sexiste, qui porte atteinte à sa dignité ou l’expose à une situation pénible » est passible de 90 à 1.500 euros, en cas de circonstance aggravante, et 3.000 euros en cas de récidive.